Sud Kivu : AFEM se constitue partie civile dans le procès du meurtre de la journaliste Charline Kitoko de Kamituga

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       2 années ago     559 Views     Laisser vos impressions  

Depuis le 8 Février 2022, les audiences publiques se tiennent à Kamituga en chambre foraine pour l’examen du meurtre de Charline Kitoko. La défunte étant une femme et encore journaliste, l’Association des femmes des médias, AFEM s’est constituée partie civile pour demander justice pour cette dame tuée par son mari dans la première semaine du mois de janvier à Kamituga.

L’audience en cours, les prévenus ont contesté la qualité à agir à la partie civile AFEM. Pour eux, la rature sur le numéro du dossier et la qualité de la nouvelle présidente du conseil d’administration ne permet pas au partie civile de comparaitre. Aussi la preuve de l’appartenance de la victime à AFEM.

Au premier moyen, les avocats de la partie civile AFEM ont démontré que la loi congolaise ne prescrit pas les formes de procuration. Et n’interdit pas de combiner le manuscrit et la dactylographie dès l’instant ou tous les éléments nécessaires sont disponibles notamment les noms des avocats mandatés  l’affaire concernée la juridiction saisie, le nom et la signature mandant, …

S’agissant de second moyen, les conseils de la partie civile ont démontré qu’il y a eu changement à la tête du conseil d’administration d’AFEM et ont offert les procès-verbaux d’élection de membre du comité d’administration du conseil d’administration. Ce qui a été fait en court d’audience.

Pour l’appartenance de la victime à AFEM, les conseils ont démontré que la victime était membre du club d’écoute d’AFEM Kamituga. Il est néanmoins impossible de produire sa carte de membre ou toute autre preuve de sa participation aux activités de AFEM parce que son mari a emporté tous les biens de la maison même son diplôme d’état.

Pour finir ce débat, les conseils de la partie civile ont précisé que Charline était l’une de trois femmes des médias  à  Kamituga. Sa disparition constitue une perte pour le monde médiatique féminin.

En vertu de l’Edit portant protection de journaliste et de défenseurs des droits humains, et d’autres textes nationaux et inter nationaux, AFEM a intérêt et qualité de défendre toute femme des médias victime de violation des droits humains.

Informons que la maman de la victime ne s’est pas présentée au regard de son état émotionnel par rapport au choc de la disparition de sa fille. Elle a été représentée par ses avocats. Le tribunal a ensuite écouté le père de la victime. Et en l’écoutant, la victime est décédée la nuit du 4 janvier et dans la matinée du 5 janvier 2022.

Notons que, après examination des photos et les éléments sonores déposés au dossier, le tribunal a clôturé l’instruction et renvoyer la cause à l’audience du vendredi 11 Février 2022 à partir de 9h00’. Cette quatrième journée sera consacrée à la plaidoirie des parties et réquisitoire de ministère public.

Rachel Rugarabura, JRI

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