AFEM dénonce l’agression du journaliste Ignace Bonane et exige le respect des textes qui protègent les journalistes
L’Association des Femmes des Médias « AFEM » condamne avec fermeté l’agression et l’humiliation dont a été victime le journaliste Ignace Bonane, responsable du média en ligne Labeur. Info, en date du samedi 9 novembre 2024
Ce professionnel des médias a été agressé alors qu’il couvrait l’activité des travaux communautaires, communément appelés ‘’Salongo’’, une activité organisée ce samedi sous l’initiative des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo FARDC.
Selon les informations en notre possession, c’était à 8h46 que le journaliste Ignace Bonane a été agressé à la place de l’indépendance en plein centre-ville de la ville de Bukavu.
Les témoignages recueillis sur place citent des militaires qui seraient de la cellule de communication de la 33e région militaire qui ont brutalisé le confrère en plein exercice de son métier.
Malgré qu’il était en possession de sa carte de service et l’autorisation de couverture de cette activité le samedi, une journée dont l’avant midi est dédiée aux travaux communautaires communément appelés salongo suivant la décision de la mairie de Bukavu.
Le confrère humilié par cet acte désolant et dégradant n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de la population et du commandant superviseur de ces travaux.
Des cas de recrudescence d’attaques contre des journalistes et défenseurs des droits humains fustigés par AFEM
AFEM regrette que tous ces cas d’atteintes à la liberté de la presse et aux droits des défenseurs des droits humains alors qu’il existe des textes qui protègent les droits des journalistes et défenseurs des droits humains.
AFEM fait notamment référence de l’édit portant protection des journalistes et défenseurs des droits humains et la nouvelle loi sur la presse, la loi n°23/009 du 13 mars 2023 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse en RDC.
Dans le cadre de son projet ‘’Une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociales à l’information fiable au Nord et au Sud-Kivu mis en œuvre par AFEM grâce à l’appui de l’Ambassade d’Allemagne en RDC’’, AFEM documente des cas d’atteinte à la liberté de la presse. Ainsi, 32 cas ont été rapportés depuis le début de ce projet en janvier 2024 dans les villes d’Uvira et de Bukavu au Sud Kivu ainsi que dans la ville de Goma en province du Nord Kivu.
Des recommandations formulées par AFEM aux parties prenantes
Face à ces attaques, l’Association des Femmes des Médias, AFEM recommande aux autorités politico-administratives et sécuritaires d’assurer la protection et sécurité des journalistes et défenseurs des droits humains afin qu’ils exercent dans un environnement sur et à l’abri des menaces
Aux structures de la société civile et partenaires aux médias de continuer à apporter leur soutien et protection des journalistes victimes des cas d’agression dans le cadre de leur travail.
Deo CIKURU
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