Au Mali : AFEM partage son expérience en matière de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre

Au séminaire international sur la justice et la paix, l’Association des Femmes des Médias AFEM partage à la fois son expérience de lutte contre les VSBG, la stratégie des acteurs judiciaires et de la Société Civile dans le combat,…                                                                                  Cette rencontre  vise à ouvrir un cadre de discussion et de partage d’expériences, de leçons apprises entre expert.e.s internationaux.ales et Malien.ne.s au bénéfice de l’Aide Juridique et d’Assistance judiciaire (AAJ ) et Organisations de la  Société Civile  (OSC) du Mali en matière d’accompagnement et de protection des victimes et survivant.e.s Violences sexuelles basées sur le genre (VBG). Elle rentre dans le cadre  du projet « Appui à la Justice et la Paix au Mali » (JUPAX).

La société civile Malienne est mobilisée pour que les survivant.e.s puissent bénéficier de leurs droits et améliorer la lutte contre l’impunité et les violences faites aux femmes et filles.

Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise multisectorielle dans laquelle ont lieu des violations des droits humains (DH), qui sont notamment qualifiables d’exécutions extrajudiciaires, de détentions arbitraires déplorent des organisations des droits humains

« Ces troubles sont aussi à la base d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de torture et de destruction de patrimoine culturel ; pouvant notamment constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité Â» fustigent ces organisations

Pour ces dernières,  les réponses judiciaires aux violences faites aux femmes, filles et les personnes en situation de vulnérabilité (PSV) sont rares, et leur faible prise en compte par le droit positif malien constitue une limite à la poursuite des responsables de ces actes.

Aussi, elles signalent que la lutte contre l’impunité au Mali, particulièrement en matière de VBG, représente l’un des principaux défis concernant l’accès aux droits et à la justice des femmes, des filles et autres PSV.

Face à cette problématique qui occasionne plusieurs cas des violences sexuelles et basées sur le genre, AFEM une organisation pour l’équité du genre, basée en RDC, donne son expérience dans la lutte contre ces violences.

« Nous partageons notre expérience sur certains obstacles ou défis rencontrés dans les domaines de l’accès à la justice des victimes et survivant.e.s (femmes et filles) des VBG dans des contextes similaires en vue d’amorcer des solutions et des pistes d’actions concrètes. C’est aussi une occasion de sensibiliser les autorités traditionnelles et religieuses sur les enjeux des VBG, en vue de favoriser les approches garantissant la protection des droits des victimes et survivant.e.s… Â», fait savoir Julienne BASEKE coordinatrice de l’Association des femmes des médias.

Dans la foulée, elle fait savoir que les organisations de la société civile (OSC) qui se concentrent sur la justice, les Droits Humains et la protection des femmes et PSV fournissent la majeure partie des services disponibles à travers le pays.

Julienne BASEKE indique aussi que le travail des organisations de la société civile et celui des acteurs et actrices judiciaires dans la lutte contre les VBG est interdépendant et lié. 

« Leurs rôles étant interconnectés, la collaboration entre la société civile et les acteurs et actrices judiciaires : la société civile donne les faits et la justice donne le Droit. Sans les faits, le Droit ne peut être dit. De la même manière, sans l’engagement et la réponse des acteurs et actrices judicaires notamment les avocats et les juges la justice ne peut être faite. Â» ajoute Julienne BASEKE

Et s’agissant de la communication des actions en justice utilisée par AFEM et ses partenaires, BASEKE signale le système : « Femme au Fone Â» qui  est un système de communication innovant sur les VBG qui utilise les nouvelles technologies.

« Ce système est basé sur les SMS pour recueillir les voix des femmes et les connecter aux médias interactifs. C’est un mécanisme d’alerte précoce des cas des VSBG qui mobilise les acteurs et actrices à tous les niveaux et les mets devant leurs responsabilités Â» explique Julienne BASEKE

En fin, elle indique qu’AFEM utilise aussi les masses médias, le référencement des victimes des VSBG, et organise des séances de plaidoyer notamment auprès des autorités judiciaires, politico-administratives, leaders,…

Signalons que ce séminaire est inscrit dans le cadre du projet « Appui à la Justice et la Paix au Mali » (JUPAX). Il est mis en œuvre pour contribuer à répondre aux aspirations d’accès à la justice des communautés maliennes par Avocats sans frontières Canada (ASFC), grâce à l’appui financier d’Affaires mondiales Canada (AMC).

Rachel Rugarabura JRI