Au Nord-Kivu, des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23/AFC ont provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes en moins de deux semaines.

Posté par  Gloire KOKO   à  , , ,      5 heures ago     32 Views     Laisser vos impressions  

La division provinciale de la santé du Nord-Kivu vient de rendre public le bilan de la situation sécuritaire à Goma depuis le 21 janvier 2025. Ce bilan fait état de 773 décès et 2 880 blessés enregistrés dans les différentes structures de santé.


Selon le rapport de situation du 30 janvier 2025, publié le 2 février, la division provinciale de la santé du Nord-Kivu indique que la sécurité à Goma est volatile actuellement. Des pillages et des tirs sporadiques se poursuivent, plusieurs entrepôts du CICR, du PAM, de MSF, de l’HCR, du GTZ, ainsi que des magasins et des supermarchés ont été pillés les 27, 28 et 29 janvier 2025.
La ville est privée d’eau, d’électricité et d’accès à Internet, ce qui risque d’entraîner l’éclosion et la propagation du choléra et d’autres maladies hydriques dans la communauté.
La DPS du Nord-Kivu évoque un début timide mais progressif des mouvements de population vers le centre-ville.

La même source regrette la destruction des sites des déplacés, la saturation des hôpitaux par les blessés, environ 2 880 d’entre eux ayant été admis dans les structures de santé, ainsi que la saturation des morgues par les corps sans vie, plus de 770 ayant été ramassés, et d’autres jonchant encore les avenues des quartiers insécures, en état de décomposition avancée.
Ce rapport conjoint entre la DPS Nord-Kivu et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ajoute que de nombreux autres blessés sont chez eux, en attente d’évacuation, et que des tirs ont visé des ambulances de l’organisation Heal Africa et leurs ambulanciers.


Face à cette situation, la DPS évoque plusieurs défis, notamment l’accès limité aux zones d’intervention, la rupture de médicaments et autres intrants, la rupture de produits sanguins, les pillages des entrepôts et des établissements de soins, les pillages de la logistique médicale et non médicale du CICR et de MSF, ainsi que la pénurie d’eau et d’électricité. – le refus des malades et blessés, militaires déchargés, de retourner dans la communauté ,l’insuffisance des moyens logistiques, notamment les corbillards pour les équipes ,l’insuffisance des ambulances ,le manque de sacs mortuaires, l’insuffisance d’équipes de chirurgiens et/ou de traumatologues, anesthésistes et réanimateurs.

Signalons que l’accès humanitaire à certaines zones stratégiques, comme Kirotshe, Sake et Nyiragongo, reste fermé, tandis que les déplacés de Nzulo, Bulengo, Lushagala, Rusayo et Kinyaruchinya ont fui vers le centre-ville, d’autres se dirigeant vers les zones de Rutshuru et Masisi.
À noter que ce rapport est signé par le docteur Gaston Lubambo Maboko, chef de la division provinciale de la santé du Nord-Kivu, et par le docteur Jean Bruno Ngeze, coordonnateur du sous-bureau de l’OMS à Goma.

Gloire KOKO

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