Briser les obstacles à la bancarisation.
L’initiative de la SADC pour le service bancaire régional a assisté les Etats Membres à améliorer leurs systèmes bancaires et à en étendren l’accès aux citoyens de la région.
Le secteur banquier demeure hors de portée pour des millions de citoyens d’Afrique australe. Ceci enjoint le secteur bancaire à rendre les services accessibles au-delà de la minorité privilégiée.
Beaucoup de gens des zones rurales de la région pourraient ne jamais voir l’intérieur d’une banque. Les statistiques publiées par la Banque de l’Etat de Maurice illustrent, par exemple, qu’environ 80% de la population adulte Africaine n’a pas accès aux services bancaires pour diverses raisons.
Le Protocole de la SADC sur la Finance et l’Investissement, signé en 2006, se penche sur quelques uns de ces défis. Ce protocole cherche à accélérer la croissance, l’investissement et l’emploi dans la région via la coopération, la coordination et la gestion des politiques macro- économiques, monétaires et fiscales. Ce protocole œuvre à établir et soutenir la stabilité macro-économique comme pré- condition pour la une croissance économique durable et pour la création d’une union monétaire.
Une des initiatives pour une intégration financière accrue a été l’introduction du Système de paiement électronique intégré Régional de la SADC (SPEIRS) comme une solution de paiement transfrontalier. Toutes les monnaies de la SADC, y compris le Dollar Américain, ont été approuvées par le Comité des Gouverneurs des Banques Centrales comme mode de paiement de ce système.
Selon Maxine Hlaba, Secrétaire Exécutive de l’Association des Banques de la SADC, le système est porte ses fruits dans la région.
“Nous avons présentement 83 participants dans SPEIRS, dont 76 banques commerciales et 7 banques centrales. Quatorze pays sont maintenant enregistrés et nous continuons à attirer plus de banques” dit Hlaba.
Elle ajoute: “A la fin du mois d’Avril 2017, le nombre total des transactions effectuée par SPEIRS était de 733.597, pour une valeur totale de 244.7 milliards USD.”
Il y a aussi des bénéfices à l’échelle locale du fait des efforts déployés par l’association bancaire pour soutenir les banques des Etats membres à atteindre les niveaux requis de service afin de promouvoir l’inclusion financière.
Au Malawi, par exemple, le défi d’introduire le système bancaire dans la population n’est pas seulement économique mais aussi lié à la perception que l’on s’en fait. Les citoyens croient que les institutions de ce type existent seulement pour les riches, selon la Directrice Exécutive de l’Institut des Banquiers Madame Lyness Nkungula.
“Environ 75% de la population au Malawi a accès aux téléphones cellulaires, ce qui veut dire que nous devons atteindre les populations dépourvues d’accès aux services bancaires à travers les cellulaires,” dit-elle, ajoutant qu’il y a sans doute des opportunités d’expansion.
L’ensemble des groupes bancaires du Malawi adoptent l’usage des nouvelles technologies. Comme membres de SPEIRS, ils reconnaissent la nécessité de se focaliser sur la majorité de la population qui ne possède pas encore de compte bancaire formel.
L’Institut des Banquiers au Malawi travaille étroitement avec le secteur financier pour utiliser la technologie basée sur les téléphones cellulaires pour acquérir des millions de nouveaux clients.
La Banque de Réserve du Malawi (BRM) a publié des lignes directives pour les services financiers digitaux et a élaboré la loi portant sur la régulation de la monnaie électronique (E-Money) et les Systèmes de Paiement afin de guider le secteur financier.
Nkungula affirme que les banquiers du Malawi savent que SPEIRS est crucial pour permettre à la nation de continuer à se développer: “Nous avons décidé de rejoindre SPEIRS en Octobre 2015 parce que nous sommes une famille au sein de la région de la SADC et pensons que si nous n’avions pas pris le train en marche, nous aurions été dépassés par les évolutions technologiques.
Cela aurait été plus difficile pour nous d’échanger avec les autres pays de la région.” Le Malawi a rejoint l’Angola, le Botswana, la RDC, le Lesotho, la Namibie, le Maurice, le Mozambique, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe qui font tous partie de l’Association Bancaire de la SADC constituée en 1998 dans le processus de SPEIRS.
L’Association Bancaire de la SADC pourvoit une plateforme de leadership bancaire régionale pour l’élaboration d’une direction stratégique et de promouvoir et transformer toute la région en un seul bloc économique. Son établissement était lié au besoin d’une fédération des associations des banques comme interface pour les problématiques ayant trait à l’intégration financière régionale en général et sur le Protocole de Finance et Investissement spécifiquement.
Nkungula affirme que le Malawi appuie pleinement le SPEIRS et les banques du pays sont maintenant capables d’étendre leur clientèle non seulement à l’échelle locales mais également dans des zones plus éloignées.
“Nous ne pouvons pas travailler de manière isolée; nous devons collaborer avec nos voisins , car il y a beaucoup de commerce transfrontalier avec les pays voisins – c’est l’une des raisons pour laquelle nous avons rejoint le SPEIRS. Nous avons observé une croissance du volume des échanges transfrontaliers de 10% à environ 30%, ceci représente une confiance accrue dans le système bancaire intra régional,” dit-elle.
Les partenariats entre les banques formelles et informelles ont augmenté, selon Nkungula. Au travers de tels arrangements, les banques sont capables d’offrir des produits au de là du paiement de factures et les revenus issus des économies, du crédit et des assurances.
“La perception au Malawi que les banques sont faites seulement pour les riches est en train de changer, et la technologie et l’innovation nous aideront à accélérer ce processus,” dit Nkungula. “Nous avons dix groups bancaires et une population d’environ 17 millions. De cette population seulement approximativement 30% a accès aux services bancaires, ce qui signifie que beaucoup de banques sont en concurrence pour peu de clients.”
Alors que les nouvelles technologies sont destinées à être plus largement répandues, une tendance marquée vers la banque mobile s’annonce. “En ce moment toutes les banques ne sont pas dotées de la technologie bancaire mobile, mais celle-ci est la voie que toutes les banques doivent suivre,” ajoute Nkungula.
Les personnes handicapées représentent un groupe de la population qui bénéficie particulièrement des nouveaux services bancaires mobiles. Elles peuvent maintenant accéder aux fonds et avoir accès à leur argent sans avoir à se déplacer, de fois avec grande difficulté , vers une banque physique.
Stella Nkonya, la Directrice Exécutive des Droits Humains pour les Filles Handicapées, souligne que les nouvelles technologies ont beaucoup assisté son organisme et ses membres. “La Population handicapée bénéficie du fait qu’elle ne doit pas attendre dans les queues ou encore parcourir de longues distances pour atteindre une banque,” dit-elle. “Le système de service bancaire mobile est simple et facile; efficace et pratique.”
Le coût des transactions mobiles est également peu cher. Nkonya ajoute: “Si vous désirez transférer de l’argent en utilisant un autre système vous devez payer les frais de service, mais avec le système de service bancaire mobile, vous n’aurez pas de frais supplémentaires.”
Une autre communauté bénéficiant de l’amélioration dans la technologie bancaire sont les groupes de villageois. Avec les groupes bancaires au village, les gens rassemblent leur argent en espèce lors de leur réunion et place les fonds en tant que collectif. Le système de services bancaires mobile a permis à ces groupes d’envoyer leur argent via un système fiable. Ceci a promu l’idée des comptes conjoints et le développement communautaire via les économies collectives.
Nkungula de l’Institut des Banquiers sait que la coopération avec les régulateurs nationaux est cruciale. “Le système bancaire de la SADC nous a relié à beaucoup de pays et aussi aux membres,” dit-elle. “Les banques locales ne peuvent opérer juste au Malawi, la croissance serait réduite. Leur croissance sera accélérée si elles collaborent avec d’autres banques de la région et même au-delà de l’Afrique.”
Ceci est confirmé par les statistiques bancaires de la SADC, lesquelles prouvent à juste titre que faire des opérations bancaires dans la région répond à un besoin clé des citoyens et des entreprises.
En 2015 par exemple, 55% of des transactions bancaires émanaient d’un Etat Membre vers un autre.
Ceci signifie que les opérateurs financiers aux frontières équipés des outils technologiques appropriés et appuyés par le Protocole d’Investissement et de Finance de la SADC sont destinés à être mieux à même de servir leurs clients.
Le Protocole: Dans le but d’accélérer la croissance, l’investissement et l’emploi dans la région de la SADC, les Etats Membres ont adopté en 2006 le Protocole de la SADC sur la Finance et l’Investissement. Ce protocole a pour but d’améliorer et faciliter le libre mouvement des capitaux, des personnes, des biens, et des services et de créer des institutions et méchanismes appropriés pour réaliser ces objectifs.
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