Bukavu : 28 février 2017, journée sans enseignants

Les enseignants du Sud-Kivu demandent au service en charge de contrôle et de la paie des enseignants SECOPE de s’impliquer pour que leurs droits soient respectés. Ils revendiquent aussi l’adaptation de salaire des enseignants au taux actuel du dollar américain et la reprise des noms des enseignants omis sur les listings des paies.  Les enseignants ont décrété ce mardi 28 février une journée sans enseignants.

Ils l’ont fait savoir au cours d’une marche pacifique organisée à Bukavu ce mardi.  La marche est partie du bureau de coordination de la société civile avec comme point de chute le bureau de l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel EPSP à Labotte en commune d’Ibanda.

L’appel à manifester a été lancé par le  Syndicat des enseignants du Congo SYECO,  le syndicat des enseignants des écoles conventionnées catholiques SYNECAT et le syndicat des enseignants des écoles protestantes SYNEP.

« Réajustez les salaires des enseignants au taux du jour, non à la coupure des enseignants sur le listing des paie, nous disons non à l’escroquerie des banques et des coopératives d’épargne et de crédit » ce sont là, les messages que l’on pouvait lire sur les calicots que portaient les enseignants.

Selon le secrétaire rapporteur de l’intersyndical, Deo Dyalunda, les professionnels de l’éducation sont déterminés à poursuivre toutes les démarches possibles pour qu’ils soient remis dans leurs droits.

« Nous avons présenté au ministre provincial de l’enseignement le problème que nous connaissons aujourd’hui, jadis nous avions 100.000 franc congolais équivalent à 108 dollars américain, aujourd’hui avec la dépréciation de notre monnaie, les 100 000 francs n’équivalent même plus à 65 dollars. Donc nous demandons au ministère de l’enseignement de réajuster notre salaire  par rapport au taux du dollars».

Ces enseignants plaident également pour leurs collègues qui ne sont pas payés par l’Etat congolais. « Il y a dans la province 16 000 enseignants qui ne sont pas payés, car omis tout simplement sur les listes de paie. Nous rappelons ce problème maintes fois mais jusque là il n’y a pas de réponse favorable, nous voulons un changement » martèle  Deo Dyalunda.

Le SECOPE en recevant le mémorandum des enseignants promet d’apporter sa contribution pour une solution adéquate.

Les enseignants disent attendre jusqu’à la fin du mois de Mars pour voir les fruits de leur lutte.

Des écoles conventionnées catholiques, protestantes et privées n’ont pas fonctionné à Bukavu ce mardi car tous les enseignants étaient appelés à répondre au rendez-vous de leur syndicats respectifs.