Bukavu : AFEM condamne l’agression des journalistes lors de la marche des étudiants

L’Association des femmes des médias, AFEM déplore la brutalité de certains éléments de la police envers des journalistes, le 12 Janvier 2021. Ces derniers alors qu’ils couvraient la marche des étudiants, certains d’entre eux se sont vu agressés par certains policiers, perdant leurs matériels, jusqu’à blesser deux grièvement, qui actuellement suivent des soins médicaux. AFEM rappelle que non seulement que la Constitution garantie la liberté de manifester, mais la police a le devoir de protéger des citoyens, en premier des journalistes, qui sont censés informés la société.
Alors que des étudiants manifestaient, le 12 Janvier 2011, pour réclamer la reprise des cours suspendus pour limiter la propagation de Covid 19 selon des autorités, certains professionnels des médias, qui couvraient la manifestation se sont vus brutalisés par certains éléments de la police
Des journalistes ont été brutalisés et torturés par les éléments de la police déployés à la place de l’indépendance et qui ont violemment réprimé la manifestation, en utilisant notamment des grenandes lacrymogènes renseignent des professionnels des médias sur place.
AFEM rappelle que l’Etat congolais se doit de protéger des professionnels des médias dans l’exercice de leur fonction, indique la Chargée des programmes, Eliane Polepole
« AFEM condamne et dénonce les agressions dont sont victimes les journalistes à Bukavu. La sécurité du journaliste est une condition essentielle dans l’exercice de son travail. Nous rappelons aux responsables de la police, de l’armée et du ministère de l’intérieur qu’ils se sont engagés il y a quelques mois à protéger les journalistes dans l’exercice de leur fonction. Nous voulons voir ces engagements être réalisés » confie Eliane Polepole
Elle s’étonne comment pouvons-nous parler de démocratie et de bonne gouvernance sans la presse! au moment où des journalistes qui couvrent les manifestations sont agressés par les agents de l’ordre.
De son côté, le Président de l’Union National de la Presse du Congo, section du Sud kivu, Darius Kitoka, déplore aussi cette situation d’attaque des journalistes par des éléments de la police, et appelle à l’implication du commandant  pour mettre fin à cette violation du droit à la manifestation. Il indique que leur structure attends recevoir des journalistes, qui ont été agressés, pour avoir le nombre exact, afin de constituer une plainte.
« Nous invitons le commandant de la police a sanctionné des policiers coupables d’agression envers des journalistes. La presse contribue largement à la construction d’un Etat des droits, d’ou l’obligation des autorités de garantir la sécurité des journalistes et la liberté d’expression » confie Darius Kitoka
Il rappelle que l’article 14 de la Constitution de la RDC garantie la liberté de manifester et stipule que : « La liberté de manifestation est garantie. Toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente ».
En réaction, la police dit n’avoir aucune information sur des cas de violation des droits humains envers les journalistes. Le commandant ville précise que seul le maire de la ville est habilité à répondre à cette préoccupation
Des témoignages renseignent que la police a fait usage des grenandes lacrymogènes et tirs à balle réelle pour disperser la manifestation pacifique ; ce que déplore AFEM, qui condamne cet autre atteinte à la liberté de la presse. AFEM exige l’implication des autorités compétentes afin d’assurer la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur travail
Témoignage d’un journaliste victime
Le journaliste de la chaîne de Radio Canal futur émettant dans la ville de Bukavu, Jérémie Matabaro, blessé par des éléments de la police, et qui a perdu certains de ces objets fustige le comportement de la police.
 « Personnellement, j’ai été victime d’agression de la part des éléments de la police, qui m’ont agressés, malgré que j’avais eu à présenter ma carte de service. J’ai perdu mon matériel de travail, l’argent,… » s’indigne Jérémie Matabaro
Le maire adjoint de la ville de Bukavu, qui appelle à l’apaisement promet de se prononcer prochainement sur cette agression dont ont été victimes certains professionnels des médias.
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