Bukavu : AFEM demande la responsabilité de l’Etat de la condamnation dans l’affaire de la mort d’une écolière de 11 ans tuée par balle
DÉCLARATION DEAFEM SUR LE JUGEMENT RENDU PAR LE TRIBUNAL MILITAIRE DE GARNISON DE BUKAVU SIÉGEANT EN CHAMBRE FORAINE DEPUIS LE MERCREDI 10 MARS 2021 DANS L’AFFAIRE DE TUERIE DE MADEMOISELLE AWEZAYE OMBENI PAR DES BALLES RÉELLES LE 9 MARS 2021 À LA BRASSERIE EN COMMUNE DE BAGIRA
Le Tribunal militaire de garnison de Bukavu siégeant en chambre foraine depuis le mercredi 10 Mars 2021 dans l’affaire de tuerie de la jeune fille AWEZAYE OMBENI de 11 ans tuée par balles réelles le 09 Mars dernier, juste au lendemain de la Journée Internationale des Droits des femmes pendant qu’elle revenait paisiblement de l’école avec sa sœur, elle aussi blessée par balles et en plein soins à l’hôpital général de référence de Bukavu suite aux échauffourées survenues dans le cachot de la Police situé à la Brasserie dans la commune de Bagira, vient d’acquitter le policier BAHUME MAHESHE et condamner le détenu CIKURU BAGUMA à la peine de mort et au paiement d’une amende de 100.000 dollars américains, tous deux impliqués dans la tuerie de la jeune fille précitée.
Le jugement rendu le jeudi 11 mars, renseigne que le détenu qui est un civil a été reconnu coupable de tentative de meurtre et d’agression du policier commis à la garde du poste de la police précitée. C’est dans cette agression qu’ils se sont disputés l’arme détenue par le policier et des balles réelles ont été tirées malencontreusement tuant ainsi Mademoiselle AWEZAYE OMBENI et blessant sa sÅ“ur.
Eu égard à ce qui précède,
AFEM déplore le fait que ledit jugement met l’État congolais hors cause. Pour AFEM la responsabilité de l’Etat congolais devrait être établie par le tribunal de garnison de Bukavu, étant donné que c’est l’arme de la police qui a été utilisée par le détenu pour ôter la vie à la pauvre fille qui revenait paisiblement de l’école et que la Police, en plaçant le cachot dans un endroit largement occupé par les habitants, devrait prendre des mesures conséquentes pour prévenir tout incident mettant en risque la vie de ces derniers. AFEM estime que le policier concerné devrait être condamné in solidum avec l’Etat pour la réparation des préjudices causés à la famille de la victime.
AFEM alerte les autorités politiques, judiciaires, militaires et politiques sur la nécessité d’assainir le secteur de la police en particulier et de la sécurité en général par des réformes qui s’imposent pour que l’inacceptable ne se reproduise.
Madame, Julienne Baseke, Coordonnatrice de l’Association des Femmes des Médias
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