Bukavu: AFEM dénonce la barbarie de certains agents de l’ordre envers les femmes petites commerçantes dans l’évacuation des marchés pirates

L’Association des femmes des médias, AFEM dénonce les barbaries policières dont sont victimes les femmes petites commerçantes à Bukavu.

Cette structure signale le cas récent d’une femme tabassée à mort par la police à Kadutu, quartier Nkafu, au marché « Beach-Muhanzi » en face de l’hôpital Provincial General de référence de Bukavu ou elle vend de la farine. Tabassée à mort, sa Marchandise emportée, …

AFEM fustige notamment du fait que ces femmes n’ayant pas une place appropriée et avec les conditions de vues difficiles, ces femmes petites commerçantes continuent à exercer leurs activités lucratives sur des endroits non appropriés pour essayer de répondre tant soit peu aux besoins quotidiens de leurs familles.

« Avec des petites sommes comme capital, elles sont souvent des vendeuses des légumes, des fruits, des petits poissons et d’autres denrées ; elles ciblent les coins chauds de la ville comme de rond points, les arrêts bus, devant les hôpitaux, les églises et les grands marchés, …» fait savoir AFEM

Cette association salue du fait que pour les interpeller, les policiers et les militaires ont reçu l’ordre de les chasser sans les violenter ou le brutaliser, car la République Démocratique du Congo est un Etat de droit.

Cependant, AFEM regrette du fait que comme elles sont nombreuses et résistantes, certains agents de l’ordre les brutalisent jusqu’à les tabasser, les déshabiller.

« D’autres femmes petites commerçantes perdent leurs capitaux et les marchandises détruites ou confisquées sans toute forme de procès. Beaucoup d’entre elles se retrouvent à l’hôpital à causes des coups et blessures que les infligent certains agents de l’ordre.» dénonce AFEM

AFEM, étant une organisation de défense de droits des femmes qui milite pour une société juste ; égalitaire équilibrée, se sent profondément touchée par ces actes cruels dont sont victimes ces petites commerçante. Ils  freinent l’épanouissement de toute la société en général et de la femme en particulier indique AFEM 

Recommandations

Ainsi, face à ces dérapages, AFEM demande la punition de ces agents de l’ordre qui brutalisent tout le monde; et pas seulement ces femmes.

Elle recommande de chercher pour ces femmes une place pour étaler leurs marchandises.

Et aux journalistes et défenseur.es des droits humains de conjuguer des efforts communs de plaidoyer pour dénoncer toutes formes de violences dont sont victimes les femmes et les filles Ã  tous les niveaux.

Pour AFEM l’engagement de ces acteurs dans la dénonciation au niveau local, provincial, national, régional et international permet de susciter l’implication des autorités dans la prise des mesures réduisant les violences sexuelles et basées sur le genre.

Signalons que cette opération d’évacuation émane de la Mairie qui avait interdit aux femmes petites commerçantes d’étaler leurs marchandises le long de la route . Elle estime que cette mesure permet de diminuer la saleté et permettre aux chauffeurs des véhicules de rouler librement et limiter les dangers comme les accidents de circulations, …