Bukavu : AFEM forme des journalistes sur la sécurité physique et digitale

Quinze professionnels des médias de la ville de Bukavu sont outillés en sécurité physique et digitale des journalistes depuis le mercredi 20 mai dans un atelier de formation organisé par l’Association des femmes des médias, AFEM en partenariat avec l’organisation Free Press Unlimited.

Une activité qui rentre dans le cadre du projet « Sécurité des Journalistes Â» exécuté par AFEM au Sud Kivu. Objectif, assurer un environnement favorable pour les médias, propice à la liberté de la presse, au pluralisme et à la diversité.

Durant ces assises, plusieurs thèmes sont abordés par des intervenants, notamment la sécurité physiques des journalistes et psychosociale, la sécurité numérique, la législation nationale sur la presse en RDC, le fonctionnement des organes de régulation des médias ou encore le respect des objectifs de la création des organes de presse.

Dans l’exposé sur la sécurité physique des journalistes, l’oratrice du jour, Nelly Adidja chargée des programmes à Mama Radio a invité les journalistes à plus de prudence et de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.

« Dans la récolte et la diffusion des informations, les journalistes doivent tenir compte du respect des droits humains, de la vérité, de sa responsabilité passant par la neutralité et l’indépendance Â» rappelle Nelly Adidja.

D’après elle, la liberté d’exercice du métier du journalisme n’est pas absolue, d’où notamment le respect de la vie privée des autres dans tous les processus de récolte, traitement et diffusion de l’information.

De son côté, le professeur en droit Adolphe Kilomba qui a partagé avec des journalistes sur la législation nationale de la presse en RDC a insisté sur le fait que malgré la garantie de la liberté de la presse dans la diffusion des informations, ils doivent s’empêcher de diffuser des informations qui peuvent créer de conflit dans la communauté.

Celui-ci a fait savoir aux journalistes que chaque information qui incite aux violences et à la haine rentre dans la typologie des délits de presse, sanctionnée par la loi.

De son côté, le président de l’Union Nationale de la presse du Congo, section du Sud kivu, Darius Kitoka a demandé aux journalistes d’exercer leur métier dans le strict respect de l’éthique et déontologie.

Et pour l’intervenante Rachel Furaha dans son exposé sur la sécurité psychosociale des journalistes, elle a invité des professionnels des médias a travaillé dans un climat moins stressant et aux responsables des organes de presse de créer des conditions psychosociales propices aux journalistes au lieu du travail.  

Dans l’exécution de ce projet, AFEM va collaborer avec 15 radios communautaires de la ville de Bukavu et des territoires d’Uvira et Fizi.

Satisfactions des journalistes

Des participants disent être satisfaits des thèmes exploités par des intervenants, car cela vont leur permettre de bien améliorer leurs connaissances sur la sécurité physique et numérique des journalistes, moins connue de beaucoup de professionnels de la presse.

« Personnellement, je suis ravie du thème sur la sécurité physique des journalistes, eu égard aux cas de meurtres des journalistes dans notre pays et la province du Sud Kivu en particulier Â», déclare Henriette Sifa, journaliste à la Radio Neno la Uzima de Bukavu.

Même sentiment de satisfaction pour Furaha Citera de la Radio Maendeleo convaincue que cette formation va permettre aux professionnels des médias d’avoir de nouvelles connaissances sur comment assurer leur sécurité individuelle dans l’exercice de leur métier, en vue d’améliorer leurs savoirs sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication.

De son côté, Mr Gustave Malitele de la radio universitaire ISDR Bukavu se dit convaincu que cette formation va apporter un plus aussi bien sur ses connaissances techniques que numériques et informatiques.