Bukavu : Aussi nombreuses que les églises; les boites de nuit et ngandas piétinent les normes requises

Posté par  Mama_Radio   à       6 années ago     2413 Views     Laisser vos impressions  

La ville de Bukavu connait actuellement une multiplicité des débits des boissons et boîtes de nuit qui fonctionnent sans respecter les normes requises. Cette situation est à la base de perte en vies humaines et autres dégâts énormes sur la vie des habitants. Ces débits des boissons communément appelés ganda et boîtes de nuit fonctionnement le jour comme la nuit sans se soucier des mesures qui règlementent ce secteur.

Ces maisons sont concentrées dans certains quartiers populaires et points chauds de la ville, comme à l’Essence, à Nyamugo, à Cimpunda, carrefour, place de l’indépendance, Rond-point communal de Bagira, Nyawera pour ne citer que ceux-là.

Certaines de ces maisons sont transformées en maison dites de tolérance ou d’hébergement où l’on observe des élèves, des jeunes de moins de dix-huit ans et même des personnes adultes qui se livrent à la dépravation des mÅ“urs sous toute les formes. D’autres encore fonctionnement à côté des écoles et structures de santé avec plusieurs conséquences sur la quiétude des élèves et la santé des malades.

Dans ces maisons, plusieurs cas de violences physiques et troubles s’observent entre clients. Ces troubles conduisent aux bagarres, injures, casses d’objets même jusqu’à l’utilisation des armes blanches. Le dernier cas en date, est la mort d’un jeune garçon tué par un autre jeune la nuit du dimanche au lundi 21 mai dans une boîte de nuit au quartier Kasali en commune de Kadutu.

Normes de fonctionnement requises

Le directeur de cabinet au ministère de transport, communication et tourisme au Sud-Kivu, Valentin Midubo indique que pour qu’un bar ou boîte de nuit fonctionne, il doit avoir un certain nombre des documents officiels.

Parmi ces documents, il cite notamment : le permis d’exploitation, la licence d’exploitation, le certificat d’agreement technique et le certificat d’homologation, mais aussi un numéro de registre de commerce.

 « Pour autoriser le fonctionnement d’un débit des boissons ou boîte de nuit, nous envoyons d’abord une équipe sur terrain pour étudier le milieu et l’emplacement, une étude qui est précédée par une enquête que nous appelons commodo in commodo , c’est-à-dire l’enquête qui sera sanctionnée par la véracité du lieu pour faire l’activité »  confie Valentin Mudubo.

Valentin Midubo indique aussi qu’il est interdit aux boîtes de nuit d’exercer leurs activités à côté des écoles, des hôpitaux, d’autoriser les élèves et toutes personnes de moins de huit ans d’y entrer.

Celui-ci recommande aux tenanciers d’être en ordre avec les documents exigés par l’état pour éviter les désagréments dans leurs activités quotidiennes.

Implication des autorités pour le respect des normes

Le Chef de division de Transport, Communication et Tourisme, Nestor Samitamba signale que sa division organise de descente sur terrain pour vérifier le respect des normes qui règlementent le fonctionnement des gandas et boîtes de nuit. Celui-ci indique que son service procède au retrait ou à la suspension de la licence d’exploitation voire même à la fermeture des gandas et boîtes des nuits qui ne respectent pas ces normes.

Parlant de non-respect de ces normes, ce dernier signale notamment le fait que certaines maisons d’habitations sont érigées en débits de boissons. Notre source regrette du fait que, quand il ferme un ganda ou boîte de nuit dans un milieu donné, ce dernier délocalise ses activités dans un autre milieu.

Plusieurs observateurs estiment que les autorités compétentes devront s’impliquer davantage dans ce secteur pour faire respecter les normes de fonctionnement et ainsi limiter le dérapage.

Par la rédaction

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