Bukavu : Des autorités de la commune d’Ibanda s’engagent à promouvoir la participation de la femme à la gestion
La participation des femmes dans la gouvernance locale reste encore très faible. Par exemple, sur un total de 82 cadres de base que compte le quartier Nyalukemba seules 20 femmes occupent des postes de responsabilité au sein de la gouvernance locale. Face à ce tableau, l’AFEM avec l’appui de GIZ poursuit des dialogues communautaires et actions de plaidoyer en ville qu’à l’extérieur sur l’importance de la représentativité de la femme à la gestion en invitant notamment des autorités au respect des lois du pays et autres instruments juridiques internationaux en vigueur en RDC et qui promeuvent la participation équitable des femmes à la gestion de la chose publique.
Cette faible représentation à la gestion de la chose publique vient d’être révélée à l’issue d’un dialogue communautaire organisé par l’Association des femmes des médias, AFEM, qui a réuni le bourgmestre de la commune d’Ibanda, des chefs des quartiers, des autorités policières, des leaders et d’autres acteurs
Les participantes à ces assises renseignent que la participation de la femme au développement de la ville de Bukavu ne se fait pas sentir dans presque tous les domaines. Dans tous les 20 quartiers que compte la ville, la place de la femme à la gouvernance locale reste faible, à part l’unique quartier de Nkafu dirigé par une femme.
Dans les trois communes, certaines femmes occupent des postes plus bas, tels que des Nyumba kumi et dans d’autres cas rares quelques-unes sont des chefs adjointes des quartiers sans qu’elles n’aient une prise totale de décision sur la gestion de l’entité.
Des cadres de base condamnent cette faible participation équitable des femmes à la gouvernance locale et en appellent à l’implication des autorités à tous les niveaux pour l’amélioration de la situation.
Engagements et recommandations
Des autorités et leaders présents au dialogue communautaire précisent que les femmes sont utiles dans tous les secteurs de la vie de la nation et surtout pour la sécurité et la restauration de la paix, d’où la nécessité de leur participation à la gestion de la gouvernance locale.
« Personne ne peut négliger l’apport de la femme au développement de cette province. De mo côté, je veux m’investir encore pour la promotion des femmes au poste de gestion au niveau de ma commune » confie Evariste Ntaitunda, le bourgmestre de la commune d’Ibanda.
Celui-ci recommande aux femmes et hommes à travailler ensemble, pour le respect des droits humains et des femmes en particulier.
De son côté, le chef de quartier de Nyalukemba, Déo Kurasa invite des femmes à chasser la peur du leadership, d’avoir confiance en elles.
Celui-ci indique que beaucoup de femmes ont des atouts et sont capables de diriger une équipe, mais parfois elles ne savent pas comment se tailler une place au sein de la communauté afin qu’elles puissent participer activement à la gouvernance locale.
« Dans mon quartier, malgré encore la faible représentation de la femme à la gouvernance locale, je veux accompagner des femmes et à chaque fois, qu’il y a un poste vacant, nous allons privilégier la femme. J’invite AFEM à poursuivre ce même dialogue dans tous les quartiers de la ville de Bukavu» confie Déo Kurasa
KURASA demande à toutes ces femmes qui hésitent encore à intégrer les différents groupes de développement communautaires de redoubler d’effort, afin qu’elles puissent contribuer elles aussi à l’amélioration des conditions socio économique de la province.
Pour sa part, le commandant de la police sous commissariat de La voix, Cito Nana invite des femmes à se battre dignement afin de se hisser aux postes de prise de décision.
« Je demande à toutes les femmes qui hésitent encore à intégrer, la police ou les différents groupes de développement communautaires de redoubler d’efforts, afin qu’elles puissent contribuer elles aussi à l’amélioration des conditions socio économique de la province » recommande Cito Nana
Et de son côté, la cheffe de quartier de Panzi, Aimée Buhendwa invite d’autres femmes à travailler doublement, à intégrer massivement les partis politiques et avoir le goût de la compétitivité.
« Je sais qu’il y a beaucoup de femmes compétentes, mais celles-ci n’ont pas d’espace où mettre à profit ces connaissances. J’invite des hommes et des femmes à travailler ensemble pour l’émergence de notre ville » confie Aimée Buhendwa
La cheffe d’avenue de Gyamba, Louise Wakulinga recommande à AFEM via sa radio Mama Radio de donner l’espace aux habitants et autorités d’échange sur différents problèmes qui bloquent le développement de la province.
« Nous sommes ravi par ce genre d’échange, car ça nous permet d’exprimer nos opinions sur différentes questions qui freinent le développement de notre province et notre ville de Bukavu en particulier » satisfaite une femme à ce dialogue communautaire
Présente à ce dialogue communautaire, la coordonnatrice de l’AFEM, Julienne Baseke a souligné que son organisation va faire le suivi du respect des engagements pris par des autorités. Dans la foulée, celle-ci à fait savoir que les installations de Mama radio sont ouvertes à toutes les couches de la population.
A l’unanimité, des participants à ce dialogue communautaire appellent toutes les parties prenantes au respect et à la promotion des droits des femmes pour une gestion équitable et harmonieuse au sein de différentes entités à la base.
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