Bukavu : « Des barrières à l’égalité homme – femme » le titre de l’ouvrage présenté à la presse par l’écrivain et journaliste à Mama Radio, Déo CIKURU

Ce livre de quarante-huit pages avec quatre chapitres analyse- les obstacles à l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme – Selon cet auteur, cette problématique est banalisée par une grande partie de la communauté, accentuée par la *faible implication de l’Etat encore pour faire respecter les textes, qui promeuvent les droits de la femme ou encore la mauvaise conception du rôle de cette dernière.

Au cours des échanges avec les professionnels de la presse, le 18 novembre 2022, l’écrivain signale que trois hypothèses ont guidé sa recherche : la bonne compréhension de l’égalité des droits, la bonne conception du rôle et statut de la femme favorisent son épanouissement ou sa participation à la gestion.

Et dans une autre approche, il s’interroge si l’éducation de la femme serait prépondérante vers l’égalité des droits ou vers l’accès à l’emploi et enfin, il part de la question de savoir si les barrières à l’égalité des droits sont liées à l’ignorance, à l’homme voire aussi la faible implication de l’Etat.

Dans sa présentation, Déo CIKURU évoque des écarts encore criants entre les hommes et les femmes, qui selon lui les inégalités de genre persistent en matière des droits et d’accès aux ressources, à l’éducation et à la participation dans la gestion de la chose publique.

D’où selon lui, l’objectif de cette publication est d’amener les professionnels des médias en premiers, les autorités, les acteurs de la société civile à *comprendre davantage  les conséquences de cette problématique et degré de responsabilité des uns et des autres.

« â€¦Avec cet ouvrage, nous avons non seulement identifié les obstacles au respect de l’égalité des droits homme-femme, mais surtout montrer la banalisation et la tendance à vouloir monter la femme contre homme sur cette question, d’où la nécessite d’avoir une compréhension commune,… Â» confie Déo CIKURU

Par ailleurs, il fait savoir en citant Claire Mbuyi Banza que : « l’égalité des sexes va de pair avec – et ne menace pas ni contredit- la reconnaissance de la différence et complémentarité qui existent entre les hommes et les femmes Â»

Dans la foulée, il fait remarquer en citant l’ancien secrétaire de l’ONU BAN KI-MOON que : « Là où les femmes sont éduquées et autonomisées, les économies sont plus productives et plus solides. Là où les femmes sont pleinement représentées, les sociétés sont plus pacifiques et plus stables. Â» 

L’écrivain de cet ouvrage fustige du fait que les conceptions relatives à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes sont caractérisées par une approche antagoniste qui exalte les oppositions entre eux.

Cette approche – dresse la femme contre l’homme et inversement- , tandis que l’identité et le rôle de l’un sont mis en valeur uniquement dans le but de diminuer ceux de l’autre, ajoute-il.

Des pistes de solution sur la problématique de l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme

S’agissant de certaines voies de sortie de cette problématique, l’écrivain fait remarquer d’abord que la société (parents) joue un grand rôle dans la socialisation, d’où il faille éviter une socialisation qui ne tient pas compte du respect des droits humains (quasi mauvaise socialisation).

En outre, il indique qu’un notre niveau de responsabilité est de l’Etat congolais qui doit respecter et faire respecter les textes nationaux qu’internationaux qui protègent et promeuvent les droits de la femme.

Ainsi, parlant encore des pistes de solution, il propose la promotion des mesures socioculturelles orientées vers l’éducation et l’autonomisation de la femme, qui passe notamment par l’éducation des filles, d’où son soutien à la campagne : « toutes les filles Â» à l’école.

Il suggère aussi l’implication forte du gouvernement par – des mesures et politiques tournées vers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes – , voire aussi pour sa participation à la gestion. Aussi, il estime que les autorités doivent intégrer de plus en plus la dimension genre dans leurs planifications.

Enfin, il estime que la femme devrait continuer à développer davantage l’esprit de compétitivité et de risque ; et aux leaders et acteurs influents de poursuivre la sensibilisation des différentes catégories de la population sur la question du genre et les inciter à s’engager.

DC