Bukavu : Des chercheurs, journalistes et professeurs valident les résultats de recherche réalisée par AFEM sur « la sextorsion »
Des chercheurs, enseignants d’universités, des enquêtés.es, des professionnels des médias viennent de valider une recherche d’AFEM. Moyennant certains amendements, cette étude menée dans la ville de Bukavu et certains territoires du Sud-Kivu sur la « sextorsion » rentre dans le cadre du projet « Recherche sur la sextorsion ».
Au cours des échanges, l’équipe de recherche d’AFEM est revenue sur des résultats de cette enquête passant par des causes, des conséquences et d’autres points sur cette problématique.
Ainsi, cette dernière fait savoir parmi certaines causes de la « sextorsion » qu’est la corruption sexuelle, il y a : la pauvreté, l’impunité, l’ignorance de la loi, la non dénonciation des cas de violation des droits humains,…
Et s’agissant des conséquences, elle mentionne : l’abandon d’études par des femmes et filles, la sous-estimation, la honte, l’abandon du travail, le conflit au sein du travail, grossesse précoce, bref une sorte de frein au respect et promotion des droits de la femme.
Un sentiment de satisfaction pour l’équipe de recherche et participants à l’atelier
Julienne BASEKE, la coordonnatrice d’AFEM satisfaite de cette validation d’étude, souhaite que les acteurs présents à l’atelier sensibilisent la communauté sur le danger de la sextorsion sur la femme que sur la société entière.
Pour elle, cette pratique constitue un grand obstacle à  l’épanouissement de la femme et de la jeune fille, qui se voit souvent être victime d’abus du pouvoir, obligée de donner son corps en contrepartie.
« Ces données vont permettre de bien planifier les actions de plaidoyer afin de combattre cette sale pratique dans les milieux de travail formel qu’informel. Elle invite des organisations des droits humains à se servir de donner afin de lutter davantage sur le non respect des droits de la femme dans ce cas d’espèce » confie Julienne BASEKE
Même sentiment de satisfaction pour Georgette NKUNZI, enseignante d’université, responsable du bureau de recherche d’AFEM. Pour elle, c’est une joie de voir qu’après présentation des résultats de recherche, la communauté scientifique valide les données.
Même souhait comme celui des participants.es à l’atelier, d’étendre la recherche à d’autres couches de la population, notamment dans des familles, des églises,…
Le professeur Thomas FURAHA, enseignant des droits à l’Université Officielle de Bukavu UOB, salue cette recherche. Il souhaite que dans le plus bref délai que cette recherche soit publiée après sa validation afin d’atteindre plusieurs personnes.
Pour Brigitte AKONKWA, chef des travaux en santé publique à l’UOB, elle dit aussi être ravie par cette recherche et encourage d’autres scientifiques à se lancer sur cette thématique de sextorsion. C’est une nouvelle thématique moins connue, mais la corruption sexuelle existe depuis longtemps, les femmes et filles en subissent au travail, en famille, à l’église,…
Signalons que cette recherche a été menée dans la ville de Bukavu, dans les territoires de Kabare,Walungu, Kalehe et Idjwi.
Déo CIKURU
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