Bukavu : Des organisations des droits humains dénoncent la persistance de l’exploitation des enfants dans des travaux lourds
Des milliers d’enfants sont toujours exploités dans des travaux lourds à Bukavu. Ces enfants dont l’âge varie entre 6 et 13 ans voire même 17 ans travaillent dans des chantiers de construction des maisons, dans des carrés miniers, d’autres encore sont utilisés dans le petit commerce , notamment la vente des sachets ou aliments prêts à la consommation .
Cette situation est beaucoup plus visible pendant cette période de la pandémie à Coronavirus où les enfants ne sont plus encadrés dans des écoles moins encore dans les centres d’apprentissage des métiers.
La problématique de travail forcé chez des enfants se pose avec acuité dans la ville de Bukavu. Ils sont visibles à longueur des journées dans les rues entrain de vendre soit pour les besoins de leurs familles ou alors selon la volonté des personnes adultes au près de quelles ils prennent des engagements.
Ces enfants majoritairement filles vendent des beignets, d’autres sortes de pâtisserie, de l’eau et d’autres sont fréquents dans la commercialisation des légumes et fruits.
Des défenseurs des droits de l’enfant signalent que les travaux lourds ou tout autre engagement rémunérateur sont sanctionnés par des instruments juridiques tant nationaux qu’internationaux les quels la RDC a ratifié.
Cette situation inquiète au plus haut point les acteurs et défenseurs des droits des enfants qui crient à une sorte d’esclavagisme dont sont victimes actuellement les enfants.
Jean Moreau Tubibu précise que la place des enfants c’est à l’école et à la maison et non dans des travaux lourds et dégradants.
« Nous regrettons cette utilisation des enfants dans des travaux lourds qui viole leurs droits. Des enfants doivent être protégés contre toute exploitation. Que l’Etat sanctionne des gens qui exploitent ces enfants » confie Moro Tubibu
Conséquences et recommandations
Le président du tribunal pour enfant, Hilaire Mwepu promet des sanctions pour tous ceux-là qui violent les droits de l’enfant, dont leur utilisation dans des travaux forcés.
« Il faut que toute la communauté comprenne que la loi congolaise interdit l’utilisation des enfants dans des travaux forcés. Nous recommandons à tout le monde de respecter les droits de l’enfant, dont la protection, l’éducation et la dignité » confie Hilaire Mwepu
De son côté, le directeur du centre au sein du programme d’encadrement des enfants de la rue, PDR, Cold Musiwa fait savoir que le travail soumis aux enfants impacte négativement sur leur santé tant physique que psychologique.
Cold Musiwa signale que ces travaux rémunérateurs conduisent au vol et d’autres deviennent même des enfants de la rue. Celui-ci demande aux parents de jouer leur rôle pour mieux les protéger contre ces travaux forcés.
Des défenseurs des droits humains et de l’enfant en particulier demandent aux parents de prendre en charge les besoins entiers de leurs enfants pour limiter leur utilisation dans le petit commerce et autres travaux lourds surtout en cette période d’urgence sanitaire due à la pandémie de la Covid-19.
Ces défenseurs estiment des enfants ne sont pas bien protégés, cette situation peut impacter négativement la génération future.
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