Bukavu : Des professionnels de santé fustigent le désordre observé dans la vente et la consommation des médicaments traditionnels

Un désordre s’observe depuis plusieurs années dans la vente et la consommation des médicaments traditionnels au sud kivu et dans la ville de Bukavu en particulier. Des médicaments sont vendus dans des maisons biens connues par des tradi praticiens et d’autres sont même vendus le long des routes dans différents coins de la ville de Bukavu. Une situation qui, selon les professionnels de santé, présente des multiples conséquences sur la santé des consommateurs.

Certains de ces personnes qui font la médicine tradi moderne n’hésitent pas à inviter les malades à travers les médias notamment à la radio et à la télévision à consommer leurs produits.

La plupart de ces tradi praticiens expliquent aux personnes intéressées que parmi leurs médicaments, il y a ceux qui peuvent guérir plusieurs maladies à la fois surtout des maladies chroniques et héréditaires .

Ils se disent être à mesure de soigner des maladies comme le cancer, le diabète, les hémorroïdes, impuissance et faiblesse sexuelle, le poison et l’intoxication alimentaire pour ne citer que ceux-là. D’autres vont même plus loin en disant qu’ils sont en mesure de soigner toute sorte de malédiction, alors qu’aucune étude scientifique ne l’a déjà prouvée.

Certains professionnels de la santé fustigent ce désordre et doutent de la dose et le traitement que plusieurs de ces tradi praticiens donnent aux habitants, une situation qui serait à la base de sérieuses perturbations sanitaires.

Le docteur Vincent Chibanvunya, ancien ministre provincial de la santé, estime qu’il faut un peu plus de l’ordre dans ce secteur de la santé, car certains n’hésitent pas à se faire passer pour des tradi praticiens afin de vendre des faux produits aux habitants naïfs.

Il pense que des mesures urgentes doivent être prises par les autorités ayant le service de santé dans leurs attributions afin de préserver la santé des habitants et mettre de l’ordre dans ce secteur.

La vice présidente du bureau de coordination de la société civile, Marie Migani fustige ce désordre et indique que la ville de Bukavu compte actuellement beaucoup de charlatants qui affirment guérir toutes les maladies.

Elle invite toute la communauté à plus de prudence surtout quand il faut consulter un tradipraticien et consommer ces médicaments,  car dit on la vie est précieuse que quand on est en bonne santé.