Bukavu : D’innombrables conséquences environnementales suite au non respect des dix mètres des rives du lac kivu
Malgré l’interdiction de construire à moins de 50 mètres du lac kivu, les maisons poussent du jour au lendemain même à moins de dix mètres de ce lac.
Beaucoup d’environnementalistes regrettent les conséquences néfastes déjà enregistrées notamment sur la production actuelle, sans compter les aspects touristiques.
La situation est plus que déplorable alors que la loi tranche sur une distance en terme des mètres, 10 ou 50 qui doivent séparer les bâtisses de rive pour tous les cours d’eau dans la ville et la province.
Cette loi semble être bafouée par les spoliateurs de ces lieux servant de logis pour les poissons et toute autre espèce aquatique.
C’est depuis plusieurs années que le lac Kivu et la rivière Ruzizi sont victimes des cas de spoliation.
Les habitants animés de mauvaise foi érigent leurs maisons dans une distance près des eaux du lac, d’autres vont encore plus loin et repoussent les eaux du lac à la recherche des parcelles.
Cette situation inquiétante est largement commentée et dénoncée par des acteurs de la société civile qui estiment que cette pratique tend à faire disparaitre ce domaine très capital pour la vie des habitants.
Selon la coordonnatrice d’action pour l’éducation environnementale, genre et développement au Kivu, AGEDK, Madeleine Bwenge, s’attaquer aux eaux de la Ruzizi et du lac Kivu en particulier expose les habitants à une famine accrue.
Pour elle cette pratique est à bannir pour éviter la destruction massive de l’écosystème et ses dépendant et ainsi garantir un meilleur avenir aux générations futures.
« C’est dommage ces constructions aux abords du lac kivu. Il y a de plus en plus la baisse de la production aquatique du côté Congolais, et la conséquence, beaucoup de nos mamans s’approvisionnent davantage dans les pays voisins en espèces aquatiques » estime Madeleine Bwenge
Plusieurs raisons expliqueraient la persistance de cette situation dans la ville, c’est notamment la non applicabilité des textes et prescrits de la loi en matière de protection de l’écosystème, renseigne notre source.
Une certaine opinion croit savoir que les autorités et autres parties prenantes devaient se pencher sur cette problématique qui touche l’environnement et autres zones humides dans la province.
Réaction de l’autorité
L’inspectrice au bureau de coordination environnementale, Elysée Sadi estime que des habitants sont responsables de ce non respect des dix à cinquante mètres exigées pour ériger une habitation au bord du lac.
Pour elle, les 10 mètres de rives sont réservés à l’espace vert qui doit être respecté par toute personne qui veut ériger sa maison au bord du lac, cela pour éviter le danger lié aux inondations
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