Bukavu : Femme brûlée vive, AFEM condamne la déshumanisation de la femme et demande que justice soit faite
Des femmes accusées de sorcellerie continuent d’être maltraitées et même tuées, victime de la justice populaire. Dans les territoires la situation est encore pire comme aussi dans la ville de Bukavu actuellement. Le dernier cas, est celui de quatre femmes présumées sorcières, qui ont été gravement frappées par des habitants, jusqu’à la mort d’une d’entre elles, brûlée vive. L’Association des femmes des médias condamne cette pratique, qui déshumanise la femme et demande que la justice soit faite.
Quatre femmes accusées sorcières ont été copieusement battues par des habitants dans le quartier Panzi, dans la commune d’Ibanda. Par malheur, l’une a trouvé la mort, avant l’intervention de la police congolaise
Elles sont accusées d’avoir tué un jeune garçon de 22 ans, une situation qui a suscité la colère dans le chef de la population, qui voulait se rendre justice.
Les trois autres ont pris fuite, mais la population de ce coin est toujours à leur recherche renseigne David Cikuru, Président de la société civile noyau communal d’Ibanda.
La chargée des programmes d’AFEM, Eliane Polepole dénonce ces violences basées sur le genre, qui détruisent la femme.
« Quand nous savons que la femme est pilier de l’éducation et de la survie de beaucoup de ménages, nous décrions cet acharnement envers cette dernière. S’attaque à la femme, et s’attaquer à sa maman, à sa sœur, à sa belle-sœur, à sa tante, …voilà . Nous sommes tous appelés à protéger la femme » confie Eliane Polepole
La porte parole du mouvement Rien Sans les Femmes, Solange Lwashiga fustige la maltraitance et violation des droits humains, dont la femme continuent d’être victime.
Celle-ci rappelle la population que la vie humaine est sacrée et personne ne peut mettre fin à la vie de l’autre. Elle invite l’Etat congolais à mettre fin à cette pratique, qui détruit progressivement la communauté.
De son côté, Roger Buhendwa de la Fondation Panzi regrette ce comportement incivique et ce manque de respect envers la femme, qui donne la vie et éducatrice de la nation.
Celui-ci fustige ce mauvais comportement des jeunes, considérés espoirs d’une nation, censés avoir des bonnes manières, mais qui se laissent entrainer dans la justice populaire. Et puis, imaginez l’image que cette pratique de justice populaire donne aux enfants, bruler une femme. C’est vraiment grave, la société se dirige tout droit dans le mur !
De son côté, le chef de quartier Panzi, Nsimirhe Buhendwa , qui déplore le comportement de ses administrés rappelle que la justice congolaise sanctionne tout cas de justice populaire.
Par ailleurs, cette dernière fustige aussi du fait que ce sont des femmes, qui continuent d’être accusées de sorcière, puis torturer jusqu’à la mort, mais parfois leurs biens détruits.
Elle invite toute la population à s’adresser aux instances de justice, pour tout différends et d’éviter de se rendre justice.
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