Bukavu : Jadis conquise par les hommes, la mécanique automobile intéresse plus d’une femme

Dans la ville de Bukavu les travaux relatifs à la mécanique automobile jadis réservée aux hommes sont en train d’intéresser en ces jours plusieurs femmes et filles. Nombreuses d’entre elles ont fait un cursus scolaire et/ou académique normal, d’autres se forment pour l’autonomisation. Toutes sont néanmoins animé par le même esprit ; inonder ce monde conquis par des hommes depuis plusieurs années.

Dans le souci de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles, mais aussi contribuer au développement de la société, ces femmes apprennent comment réparer et conduire les véhicules et autres engins roulant.

C’est le cas des femmes qui suivent la formation au centre d’apprentissage professionnelle et artisanale, CAPA, situé sur avenue Industrielle en commune de Kadutu.

« La mécanique n’est pas du tout difficile comme le pensent beaucoup de gens, c’est question d’un dévouement. Et puis quand il faut de la passion dans toute chose, car il n’y a pas de métier réservé uniquement aux hommes, nous les femmes nous sommes aussi capables de tout. J’ai brisé les mythes et coutumes rétrogrades. Je viens de finir ma formation de 12 mois et maintenant je fais mon stage dans ce même centre bien équipé. Dans quelques jours je vais commencer à conduire et facilement je pourrai intervenir seule en cas de panne. Grace à cette formation je sais gagner ma vie. » témoigne Kella Mangwerhe, une fille d’une vingtaine d’années

Une autre femme mariée et mère de deux enfants qui a fait les sciences infirmières a résolu de recourir à la mécanique après un chômage de plusieurs années.

« Je suis infirmière de formation, j’étais à la recherche du travail et je suis arrivée dans une entreprise ou l’on m’a demandé si je savais conduire pour qu’on me donne le travail. J’ai dit non, alors on m’a dit qu’il n’y avait que ça comme travail. Je suis rentré toute triste. C’est ainsi que me suis allée faire la mécanique auto ici au CAPA. Ce métier n’est pas difficile si on a le courage, mon mari m’encourage et je me sens fière car je sais que d’ici quelques jours je vais finir la formation et faire face à ce problème de manque d’emploi. Je saurai aussi créer du travail et devenir autonome » a-t-elle renchéri.

Interrogée au sujet de l’accompagnement de l’artisanat des femmes au Sud -Kivu, Mamy Masimane, cheffe de division provinciale du genre, famille et enfant se dit prête à soutenir toutes les femmes qui font différents métiers pour leur autonomisation. Ces métiers contribuent ajoute-t-elle au développement de la province. Elle invite ces femmes à se rapprocher de son service pour une meilleure collaboration.

Par Rachel Furaha