Bukavu : La cour militaire condamne Abbas Kayonga à la peine de mort

Abbas Kayonga ( ancien coordinateur provincial de la cellule anti-fraude) et 12 de ses complices viennent d’écoper la peine de mort .

Ce verdict vient d’être rendu  par la cour militaire de Bukavu siégeant en matière répressive dans l’affaire opposant le ministère public et Abbas ainsi que sa bande.

Au cours de cette audience, quelques autres détenus dans des circonstances différentes ont été libérés par la cour militaire, c’est notamment certains officiers de la police et l’armée, le bailleur d’Abbas ainsi que son cuisinier. Cinq complices d’Abbas Kayonga  ont été condamnés à 20 ans de servitude pénale et huit autres pour 10 ans de prison.

Le premier président de la cour qui a lu le prononcé final a circonscrit le fait dans les lois et textes pénaux qui réglementent le secteur de la justice militaire.

Le lieutenant-colonel N’sa Obal Omar souligne que certaines propositions de la défense, ministère public et partie civile ont été prises en compte dans cette procédure.

La partie défense par la bouche de maître Jogo Vunabandi a pris acte du verdict, mais se dit prêt pour d’autres actions afin que leurs clients soient remis dans leurs droits.

« Les droits des prévenus sont sacrés et ceux de la défense aussi. Moi, je ne peux rien à ce moment sauf si les prévenus me donnent mandat , dans ce cas au nom et pour leur compte, je peux faire quelque chose » fait savoir maître Jogo V.

Satisfaction des habitants

Certains habitants qui ont pris part à cette audience disent que ce verdict est un signale fort à toute personne qui prétendrait commettre le mal en vertu de son rang.

« Pour moi, ce verdict est une victoire de la justice congolaise, pour lutter contre tous les cas d’impunité en RDC » s’exclame Judith Akonkwa

« Je suis totalement content ; la loi a condamné les coupables et libéré les innocent ; félicitation à notre justice » s’exclame Bénis Hamuli.

Pour rappel, les faits pour lesquels Abbas et son groupe ont été condamné remontent au 5 novembre 2017 lorsqu’une équipe de l’armée congolaise en charge d’arrêter Abbas et sa garde déchue de la cellule antifraude a été attaquée par ces derniers.