Bukavu : La Direction provinciale des impôts répond aux accusations des mouvements citoyens

Des mouvements citoyens en province accusent la DPI d’étouffer les initiatives entrepreneuriales des jeunes suite aux multiples impôts. En réaction, cette Direction vient de réunir ces mouvements citoyens et certains opérateurs économiques pour répondre à leurs accusations.

Une matinée fiscale vient de réunir le vendredi 24 mai 2019 la Direction provinciale des impôts, les mouvements citoyens et différents assujettis aux impôts, ceci dans l’objectif d’apporter des éléments de réponse au mémorandum adressé à la Direction provinciale des impôts, DPI, par des mouvements citoyens.

Dans leur mémorandum daté du 02 mai 2019, ces mouvements citoyens accusent la direction provinciale de  violer   plusieurs articles de la loi  des finances et la taxent d’un frein à l’épanouissement des jeunes entreprises en province. Ceci, par les multiples impôts et paiements souvent sans quittances auxquelles elles sont soumises.

En réponse, Georges Cihunda, directeur ad intérim de la DPI Sud-Kivu, a commencé par saluer l’initiative des mouvements citoyens qui se veut participative et défenderesse des droits des citoyens.

Réaction de la DPI

Ce dernier fait savoir par ailleurs, que la DPI n’est qu’un service technique qui a pour rôle de collecter les recettes du trésor public et non la promotion de l’entrepreneuriat, qui du moins, reste l’apanage du gouvernement.

« La DGI n’a pas qualité d’octroyer les exonérations ni des allégements aux petites et moyennes entreprises, mais néanmoins, les encadre et les accompagne à l’immatriculation et l’évaluation de leur chiffre d’affaires » indique Georges Cihunda

Réaction de l’un des membres des mouvements citoyens

Des membres des mouvements citoyens et différents acteurs économiques à cette matinée se disent moins satisfaits par les éléments de réponse de la DPI.

« Nous avons eu des réponses satisfaisantes à certaines de nos préoccupations. Nous espérons prochainement pareille matinée pour avoir des éléments de réponse à d’autres préoccupations. Sinon les opérateurs économiques ne doivent payer le prix entre la DPI et d’autres organes de l’Etat » fait indique Remy Kasindi, militant du mouvement citoyen Amka Congo.

Remy Kasindi en appelle tout de même à la population de garder son mal en patience tout en continuant à dénoncer des cas des tracasseries dont ils seraient victimes de la part de certains agents de la DPI.