Bukavu : La femme reste moins représentée dans la gestion des entités locales

Malgré la disposition de l’article 14 de la Constitution congolaise, qui prône notamment la représentativité paritaire homme- femme à la gestion, la femme reste faiblement représentée. Parmi les vingt quartiers quartiers qui composent la ville de Bukavu, seuls trois sont dirigés par des femmes. Cette situation de violation est fustigée par des organisations des droits des femmes, à l’instar de l’Association des Femmes des Médias, AFEM qui voit un recul dans le respect de l’équité du genre et des droits et freine l’épanouissement de la femme.

Dans les vingt quartiers des trois communes de Bukavu , trois sont gérés par des femmes, il s’agit du quartier Panzi dans la commune d’Ibanda et quartier Nyamugo ainsi que le quartier Nkafu, dans la commune de Kadutu.

Cette inégalité dans la gestion des entités s’observe, qui viole l’article 14 de la Constitution de la RDC, s’observe malgré les promesses faites par des autorités aux organisations des droits humains, et de la femme en particulier.

Face à cette situation, une certaine opinion s’interroge sur la matérialisation des textes et lois qui promeuvent la participation des femmes dans les instances décisionnelles.

Des avancées dans la représentation de la femme dans le passé

Dans l’histoire de Bukavu, une seule fois, la ville a été gérée par des femmes, il s’agit de Zita Kavungirwa nommée maire de la ville qui a fait deux ans à l’hôtel de ville soit 2008 à 2010, elle est décédée à Kinshasa le 26 mai 2011.

A la même période, elle travaille avec Hendwa Ciza, bourgmestre de la commune d’Ibanda, Kadutu était dirigée par le docteur Jocelyne MIGABO, la commune de BAGIRA a été tenue par une autre femme en la personne de Marie Josée Mbonekube.

Dix ans après, aucune femme ne s’est retrouvée à ce poste à part les chefs de ces trois quartiers cités. La junte féminine dénonce cette situation et appelle les autorités à différents niveaux à respecter les lois et les textes ratifiés par la RDC sur la participation des femmes.

Jolly Kamuntu, membre de la Dynamique 50% des femmes appelle les femmes à travailler dans l’unité afin d’espérer obtenir la représentativité dans la gouvernance au niveau locale.

Faible représentation de la femme malgré les promesses des autorités

A Bukavu, certains bourgmestres qui ont dirigé les trois communes se sont montrés favorable à la participation des femmes dans la gouvernance locale à travers des nominations. Après, rien n’a été fait, car les chefs des quartiers et des avenues sont restés  des hommes malheureusement, aux postes d’adjoint les femmes ne sont pas retrouvées.

Des structures de la société civiles qui militent pour la participation des femmes ont organisé des séances de sensibilisation auprès des autorités communales pour qu’elles s’impliquent dans la nomination des femmes.

Elles prennent des engagements qu’elles ne savent pas matérialiser comme qui dirait une façon de tromper les partenaires et revenir à la case départ après toutes les rencontres qui ont été organisées pour cette fin.