Intox : Aucune mesure n’interdit aux femmes et aux filles le port des pantalons et mini jupes, les auteurs des violences seront punis
Des femmes et filles vêtues en pantalon et mini jupes sont victimes des violences publiques perpétrées par certains motards et enfants de la rue. Ces violences sexuelles font suite à une rumeur sur l’interdiction de port de ces tenues par la première dame de la République. Une situation condamnée par les femmes et organisations des droits humains appelant aux sanctions par la justice de ces actes ignobles.
La rumeur selon laquelle  une mesure prise par la première dame interdisait aux femmes  et filles le port des pantalons et mini jupes fait déjà des victimes dans la ville de Bukavu.
Des actes d’agression sont signalés sur les principales artères de la ville. Le dernier cas en date est celui survenu le mardi 05 mars 2019 à l’essence major vangu où une dame a été déshabillée et tabassée par des motards et les enfants de la rue.
Des informations à notre possession font savoir que d’autres femmes et filles vêtues en pantalon et mini jupes ont été inquiétées le mercredi 6 mars par des motards. Une situation que condamnent les femmes .
« Nous fustigeons ce comportement barbare envers nous les femmes, les enfants de la rue et surtout les motards attaquent les femmes à cause de leur tenue ; c’est vraiment inadmissible » s’indigne Chantal Mugoli
Réactions des acteurs de la société civile
Le président de la nouvelle dynamique de la société civile, NDSCI, Jean-Chrysostome Kijana , dénonce ce fait qu’il qualifie d’ignoble et fait savoir qu’il n’existe aucune loi de la République qui interdit aux femmes le port de pantalon ou mini-jupe.
« Nous sommes très scandalisé par cette violence sexuelle publique envers les femmes , où va notre société ? Il y a aucune loi en RDC qui détermine la tenue des hommes ou des femmes » confie Jean Chrisostome Kijana
De son côté, le secrétaire de la coordination des taxi motos, COTAM, Fayol Kambale décline la responsabilité des motards et de leurs associations dans ce fait et appelle les motards à la réserve et à ne pas se livrer à ces actes barbares qui n’honorent pas la femme.
« La coordination des motards dénonce ce comportement. Aucun motard ne autorise à s’attaque contre les femmes et filles en pantalon ou minijupe » fait savoir Fayol Kambale
Pour sa part , Georges Musongela, député provincial, élu de la ville de Bukavu, se dit choqué par  cette attitude et fait savoir que ces rumeurs infondées  sont dépourvues de tout sens.
« Je ne crois pas que le président du pays ou la première dame à qui on attribue cette mesure aurait pris un tel acte ; d’ailleurs si vrai ça serait un acte officiel que nous n’avons pas. D’ailleurs, je veux rencontre les autorités policières que judiciaires pour cette question » renseigne Georges Musongela
Georges Musongela sollicite  l’implication du procureur de la république afin de réprimer conformément à la loi toute personne impliquée dans ces actes barbares qui n’honorent pas la femme.
Pour son côté , maître Aline Bahati déplore aussi cette situation qu’elle qualifie d’ignoble et de honte pour une société qui se veut démocratique et respectueuse des droits humains.
« Les filles ou femmes qui ont été victimes devraient saisir la justice et nous sommes là pour les accompagner en justice. Ces bourreaux sont identifiables via les photos qui circulent sur les réseaux sociaux » conseille Aline Bahati.
Les organisations des droits humains continuent à fustiger ces violences sexuelles publiques envers les femmes et filles et invitent la justice, la communauté et tous les autres acteurs à s’investir pour décourager cette pratique qui déshonore la femme congolaise surtout en ce mois de la femme.
Joseph-Ryan Nkoy
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