Bukavu: La taxe sur l’éclairage public fait débat

L’éclairage public, un projet mort-né à Bukavu ; les principales artères de la ville restent dans les noires en dépit de la taxe de 1 pourcent sur les factures de la Société Nationale d’Electricité, SNEL payée depuis plusieurs années par les abonnés. Une situation qui ne se passe pas sans conséquences.

C’est depuis plusieurs années que la société nationale d’électricité, SNEL soutire la taxe de 1%  sur les factures de consommation du courant électrique payées chaque mois par les habitants, abonnés de la SNEL payent.

Cette taxe, dite « taxe sur l’éclairage public » a été instaurée par la mairie afin que la population participe elle aussi à la matérialisation de ce projet. Les abonnés payent, mais ne bénéficient pas de la contrepartie de cette taxe.

Actuellement, les artères de la ville sont éclairées généralement par les phares des véhicules et quelques lampes se trouvant sur des maisons des particuliers aux abords des routes de la voirie urbaine

Pendant ce temps,  les habitants de Bukavu interrogés pensent  que l’insuffisance de l’éclairage public est à la base de l’insécurité  dans la ville de Bukavu.

Ces derniers précisent que cette situation ne leur permet pas de circuler librement pour faire les activités pendant la nuit.

« Il est difficile pour nous de marcher dans les rues de la ville puisque c’est s’exposer à l’insécurité. Les personnes mal intentionnées profitent de l’obscurité pour faire mal aux paisibles citoyens. En tout cas il est nécessaire qu’on rétablisse l’éclairage public. » Témoigne un habitant.

Ces habitants demandent aux autorités compétentes de jouer leur rôle afin de mettre fin à ce problème  et permettre à la population de circuler librement  la nuit et en toute quiétude.

Des responsabilités

Les responsabilités sont partagées en ce qui concerne  l’insuffisance  des poteaux  de l’éclairage public ainsi que leurs maintenances.

La société nationale d’électricité SNEL affirme qu’elle réfléchie sur le devis  de remise en état  à soumettre à la mairie de Bukavu afin de relancer le projet de l’installation de l’éclairage public sur les artères principales de Bukavu.

« La SNEL prépare un devis de remise à l’état à soumettre à la mairie pour appréciation, quand ils vont se convenir, nous allons relancer les travaux d’installation de l’éclairage public en ce début car c’est parmi nos priorités cette année. » Fait savoir Déo Mashali, directeur provincial de la SNEL.

Meschack Bilubi, Maire de la ville de Bukavu, reconnait pour sa part que son institution reçoit  le 1% sur chaque facture que les abonnés de la SNEL payent, mais  estime que cela est insuffisant pour alimenter la ville en éclairage public. Celui-ci regrette de constater que la SNEL continue de facturer l’hôtel de ville sur chaque poteau installé dans la ville, ce qui rend la matérialisation de ce projet  plus difficile.

« Ce 1% nous coûte beaucoup puisque la SNEL nous facture tous les poteaux installés dans la ville de Bukavu, qu’ils soient entrain d’éclairer ou non ils facturent. Depuis mon arrivée à la mairie, nous avons perçu 13 millions, les gens pensent que c’est beaucoup, mais c’est pas suffisant. » Fait-il savoir.

Bilubu précise que son institution mène des démarches avec différents partenaires comme la Banque mondiale, et d’autres pays occidentaux pour que cette année 2019, le projet d’éclairage public dans la ville de Bukavu soit financé et mettre ainsi  fin aux cas d’insécurité qui sont occasionnés par l’obscurité.