Bukavu : le Collectif Simama Congo vulgarise la résolution 1325 pour les droits des femmes

Posté par  Anselme KANGETA   à       1 semaine ago     381 Views     Laisser vos impressions  

Trente leaders communautaires et autorités locales s’engagent à appliquer la Résolution 1325 pour la promotion de la paix et la sécurité dans les trois communes de la ville de Bukavu, à travers l’implication de la femme. Ceci est l’une des résolutions assorties de l’atelier de formation sur la Résolution 1325 organisé le 7 octobre 2024 dans la capitale provinciale du Sud Kivu en République Démocratique du Congo par le Collectif Simama Congo en partenariat avec l’Association des Femmes des Médias, AFEM, grâce à l’appui financier de Search for Common Ground dans le cadre du Programme de Formation et de Renforcement des Compétences pour l’Inclusion des Femmes dans la Sécurité, WINS.

L’objectif de cet atelier était de renforcer la participation des femmes et des jeunes filles dans les questions de sécurité à Bukavu.

Au cours de ces assises qui se sont tenues dans la salle des réunions du Guest House Shalom sis sur avenue du Gouverneur en commune d’Ibanda, le COSIC s’est engagé à renforcer les capacités des leaders communautaires et autorités locales pour intégrer les principes de la Résolution 1325 dans les stratégies locales de sécurité et de gestion des conflits.

Ceci en encourageant une collaboration effective entre les femmes leaders et autorités locales pour identifier et résoudre les problèmes sécuritaires dans les trois communes de Bukavu, à savoir Kadutu, Ibanda et Bagira.

La Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies adopté le 31 octobre 2000, appelle à une plus grande participation des femmes dans les processus de paix et de sécurité.

« Actuellement la femme n’a pas encore trouvé la place qui est la sienne alors que dans la constitution de la RDC et dans beaucoup d’autres lois ainsi que dans d’autres instruments juridiques internationaux figure la place de la femme, mais chez nous la réalité est toute autre, c’est pourquoi à travers cette activité de sensibilisation sur la Résolution 1325 nous pouvons contribuer à faire voir que la femme mérite une place de choix. C’est ça même le sens d’avoir choix les leaders communautaires et autorités locales parce que ce sont eux qui doivent réellement intégrer les femmes dans les instances de prise de décision », croit savoir Patient Mwironzi, facilitateur du jour et gestionnaire des programmes du Collectif Simama Congo, COSIC asbl.

Patient Mwirhonzi, chargé de programmes au COSIC en pleine séance de formation sur la Résolution 1325 au Guest house Shalom de Bukavu

A en croire notre source, le même instrument qui repose sur la femme, la paix et la sécurité guide les pays à élaborer les politiques nationales de sécurité en incluant les femmes.

« Les femmes sont marginalisées dans des postes de responsabilité qui les empêche à participer aux initiatives de paix. Lors de l’atelier sur le leadership féminin et le plaidoyer, les femmes ont évoqué le fait qu’elles sont écartées et seuls les hommes décident des questions de la paix et de la sécurité. C’est déjà un problème. Raison pour laquelle le Collectif Simama Congo multiplie des actions de plaidoyer pour que ces cas de marginalisations diminuent pour que les femmes soient aussi impliquées dans les instances de prise de décision Â», renchérit Nana Nkoy Jean Pierre, chef de projet au sein du COSIC.

Ce dernier appelle les autorités locales et leaders communautaires à nommer des femmes dans des postes de responsabilité à tous les niveaux.

« Comme chef de quartier, nous aurons le temps de restituer les notions apprises à d’autres membres de nos conseils de sécurité. Nous cadres de base nous devons nous approprier cette Résolution, la partager avec les chefs d’avenues, des quartiers et d’autres autorités locales pour que la Résolution 1325 soit une opportunité pour la promotion des droits des femmes Â», souligne Migabo Nyagaza Albert, chef de quartier Ndendere et coordinateur de la Synergie des chefs des quartiers de la ville de Bukavu.

Cette autorité locale qui reconnait qu’il existe encore des défis à relever pour le respect effectif de la Résolution, plaide pour la nomination des femmes comme cheffes de quartiers ou d’avenues pour qu’elles participent aussi aux initiatives de la consolidation de la paix à tous les niveaux.

En ce mois d’octobre 2024, la Résolution 1325 totalise 24 ans d’existence depuis sa promulgation par le Conseil de sécurité de l’ONU et reste le premier instrument au niveau international qui montre quelle est la place de la femme dans les questions de sécurité.

C’est dans ce cadre qu’en vue de renforcer sa vulgarisation, le Collectif Simama Congo a mis en place trois comités de suivi à Bukavu, en raison d’un comité dans chaque commune, regroupant les femmes leaders et les autorités locales pour la mise en œuvre des actions de prévention et résolution des conflits en impliquant les femmes.

Notons que la ville de Bukavu est actuellement confrontée à des défis sécuritaires complexes, notamment liés aux violences armées, à l’instabilité politique et l’insécurité croissante, accentuée par des bandes des jeunes délinquants, selon le COSIC.

A en croire cette organisation de la société civile, ces défis sécuritaires affectent principalement les femmes qui sont sous-représentées dans les instances de décision et les forces de sécurité.

D’où, sa raison de contribuer à créer un environnement plus équitable, sécurisé et résiliant, en donnant aux femmes des informations et moyens de participer pleinement à la prise de décision et à la mise en œuvre des politiques de sécurité.

Elysée Muzalia

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