Bukavu : l’éducation scolaire des élèves au point mort au CS Académie la Renaissance
Deux semaines après la reprise officielle des cours, le 4 septembre 2023, les portes de l’Ecole Académie la Renaissance restent hermétiquement scellées. Et pour cause, une mésentente autour des engagements financiers oppose les responsables de l’école à une femme associée dans la création et le fonctionnement de l’Ecole. Cette dernière a déployé des jeunes inconnus, se faisant passer pour des jeunes communément appelés « Pomba solution ». Ces derniers prennent d’assaut l’établissement scolaire, empêchant tout accès tant aux élèves qu’aux enseignants, au mépris des dispositions légales, dénonce l’école. L’Ecole Académie la Renaissance est située à Nguba au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.
Trois cents élèves, parmi lesquels 120 filles et 180 garçons inscrits dans cet établissement scolaire n’accèdent pas aux cours depuis la rentrée scolaire qui a officiellement démarré en RDC le 04 septembre 2023.
Ceci, du fait que la nommée MUDAHAMA KABUMBA Félicité qui pourtant est associée dans la création et le fonctionnement de l’école a déployé des jeunes appelés « Pomba solution » pour bloquer tout accès aux élèves et personnel enseignant, alors qu’elle ne bénéficie d’aucune décision de justice sur la gestion de l’école Académie la Renaissance, croit savoir son directeur, MUHIMUZI BIHINDA Moïse.
Lundi 11 septembre 2023, des élèves accompagnés de leurs parents et enseignants sont descendus dans la rue à Bukavu pour dénoncer et condamner les agissements de l’associée de l’école qui risquent d’avoir des conséquences négatives sur leur cursus scolaire.
Mais le directeur de l’école déplore le fait qu’ils n’aient pas été reçus par l’autorité provinciale à qui un mémorandum était adressé. « Nous parents d’élèves de l’école Académie la Renaissance nous sommes au gouvernorat ce matin pour déposer notre mémo auprès de l’autorité provinciale en vue de réclamer le retour immédiat et sans conditions de nos enfants à l’école qui continuent à rester à la maison pendant que les autres sont en train d’étudier. C’est depuis le lundi 4 septembre que nous avons été interdits d’accéder aux installations scolaire de l’école Académie la Renaissance, aujourd’hui nous avons décidé de descendre ici à La botte pour voir l’autorité provinciale tout en croyant qu’elle pourrait apporter des solutions et permettre à nos enfants d’accéder aux classes. Malheureusement, depuis 11h nous sommes ici, il n’y a personne qui vient nous voir, il n’y a personne qui veut nous écouter… nous ne savons pas pourquoi l’autorité ne veut pas nous recevoir pour comprendre nos doléances pour permettre à nos enfants d’étudier aussi », a-t-il déclaré.
Selon les statuts portant création et fonctionnement de l’école « Académie la renaissance », MUDAHAMA KABUMBA Félicité est associée à MULEGWA KASHAVU BOVIC (Initiateur du projet) pour la création de l’école « Académie la Renaissance ».
Force est de constater que l’associée MUDAHAMA Félicité empêche depuis le 4 septembre, empêché brutalement et sans préavis l’école de fonctionner prétextant, qu’elle serait désormais bailleresse, et réclamerait 30 mois d’arriérés de payement pour l’occupation de sa parcelle abritant l’école ; ce qui justifierait son engagement à se rendre elle-même justice au mépris des toutes les juridictions compétentes. Contactée à maintes reprises, MUDAHAMA KABUMBA Félicité a refusé de répondre aux questions de Mama Radio.
En réaction, le ministre provincial de l’EPST dit être au courant de cette situation. David MUBALAMA tout en promettant son implication pour dénouer la crise, appelle les deux parties à privilégier l’option pacifique pour l’intérêt supérieur des enfants. Une certaine opinion estime à cet effet que l’associée de l’école devrait attendre l’issue de la procédure engagée pour payer le litige au lieu de se rendre justice, une attitude « indigne » dans un Etat dit de Droit, d’après nos sources.
Les parents d’élèves en appellent à l’implication des autorités compétentes pour ordonner la reprise des cours dans l’école Académie la Renaissance, tout en demandant que les litiges existant entre les associés soient connus par les instances habilitées pour la paix sociale.
« C’est seulement de cette manière que les autorités éviteront le pire à des centaines d’élèves innocents, dont le droit à l’éducation est pourtant garanti par les instruments juridiques internationaux et nationaux bien que bafoué par une seule individu », conclut l’Ecole.
Elysée Muzalia
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