Bukavu : Le droit à la manifestation non accordé à certaines tendances
De plus en plus la politique de deux poids des mesures est observée quant aux manifestations publiques en RDC et plus particulièrement au Sud-Kivu.
Le droit à la manifestation publique semble être accordé selon que l’on soit de la majorité présidentielle ou proche du pouvoir, tandis que d’autre n’y ont pas accès alors que la manifestation publique est garantie par la loi fondamentale du pays, à savoir la constitution.
Pendant cette période électorale, l’on constate que les réunions publiques et manifestations publiques sont limitées pour certaines personnes et organisation, et ne le sont pas pour d’autre.
C’est le cas des mouvements citoyens, des organisations de défense des droits de l’homme qui sont empêchés de manifester publiquement leur désaccord sur des questions d’actualités telle que la machine à voter.
D’autres organisations telles que des groupements amis de tel ou tel et certains partis proches de la majorité présidentielle manifestent publiquement sans être inquiétés ; certains parmi eux anticipent même la campagne électorale en violation de la loi.
Disposition constitutionnelle sur les manifestations
Face à cette attitude, l’opposition politique, les mouvements citoyens et la société civile dénoncent une violation permanente de la constitution, car les droits des manifestations publiques sont parmi les droits civiques et politiques garantis par les articles compris entre 11 et 33 de la constitution.
L’article 26 indique clairement la procédure à suivre pour des manifestations publiques, la liberté individuelle est garantie à l’article 17. Elle est la règle, la détention l’exception, indique le constituant qui ajoute que toute personne a droit à la liberté d’expression.
Et enfin l’article 25 indique que « L’organisation des réunions pacifiques et sans armes est garantie sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs.
Réactions des autorités
La mairie de Bukavu indique qu’elle s’implique en accompagnant les manifestants qui manifestent pacifiquement en leur garantissant la sécurité.
« La Constitution garantie le droit à la manifestation. Mais, nous demandons à la population de bien vouloir exprimer clairement les objectifs de leur manifestation, l’itinéraire de la marche, cela permet à l’autorité de faire une appréciation ainsi bien garantir la sécurité » fait savoir le maire de la ville, Meschack Bilubi
Le président du bureau de Coordination de la Société civile, Patient Bashombe recommande aux autorités de laisser les manifestants d’organiser leur activité sans faire la discrimination.
« Nous invitons l’autorité à respecter le droit à la manifestation. Nous demandons à la population de toujours informer les autorités concernées bien avant d’organiser leur activité » conseille Patient Bashombe.
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