Bukavu : Le manque de formation professionnelle des motards

La question de formation  professionnelle des motards se pose avec acuité à Bukavu. Très peu de motards suivent un parcours normal de capacitation avant de se lancer dans le transport en commun.

Dans quelques centres de formation en métiers de la ville, les responsables affirment qu’ils n’ont jamais reçu des candidatures des conducteurs faisant le transport en commun comme  motards.

Plusieurs motards se contentent d’apprendre pendant quelques jours dans des terrains de football, dans des carrefours  et bien d’autres sur des sentiers du quartier.

A l’institut national de préparation professionnelle, INPP et d’autres centres de formation ; ils reçoivent les conducteurs des motos recommandés par des organisations non gouvernementales.

« C’est grâce à une formation normale et suivi qu’un motard peut acquérir des notions liées au code de la route, à sa déontologie et la courtoisie routière » rappelle un formateur en conduite dans un centre de Bukavu, Adrien Wema

D’aucun estime dans la ville que la formation des motards peut contribuer à réduire les cas d’accidents dus aux taxis motos.

« Le motard qui n’a pas reçu une formation professionnelle met sa vie en danger et celle de son client  car la formation permet d’avoir une bonne conduite » estime une habitante, Marie Alinda.

Certains motards regrettent ce manque de formation qu’ils expliquent par l’insuffisance des moyens  financiers et  la paresse des motards qui négligent la formation.

De leur côté, les associations des motards déplorent ce manque de formation professionnelle des motards ;

« Nous comme associations, nous organisons des recyclages sur la conduite, des causeries morales pour aider les motards à bien faire leur travail ; mais nous demandons aux motards de se faire inscrire dans le centre de formation » fait savoir le secrétaire de l’association nationale des motards du Congo, Augustin Bakenga.

Pour sa part, le formateur au centre de formation Rescue for Children, Paterne Birangine demande à l’Etat congolais d’établir et de faire respecter une règlementation claire qui exige une formation professionnelle des motards.