BUKAVU : Le Réseau Congolais des Forestiers appelle les autorités, les leaders au respect des droits des peuples autochtone pygmées de la RDC
Les autorités, les leaders, les acteurs influents sont appelés à respecter et faire respecter les droits du peuple autochtone. C’est l’une des recommandations assortie de l’atelier sur les droits fondamentaux de ces peuples. Une activité organisée dans la ville de Bukavu à l’est de la RDC, par le Réseau Forestier Congolais avec l’appui de Forest People Program (Programme des Peuples des Forêts).
Au cours de ces échanges, des acteurs de la société civile, médias et autorités provinciales du Sud-Kivu invités sont édifiés sur différents textes qui protègent et promeuvent les droits des peuples autochtones pygmées.
Parmi ces textes, l’accent est mis sur la loi n°22/030 du 15 Juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées ; la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones,…
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur du Réseau Congolais des Forestiers Amani ELIKIA fait savoir que l’objectif global de ce réseau, RCF est de promouvoir la foresterie durable pour la prospérité économique, le bien-être social et la protection de l’environnement.
« Comme notre partenaire Forest People Program, qui milite pour le respect des droits des peuples autochtones dans le monde, notre mission est d’accompagner des peuples autochtoness. Nous voulons voir ces peuples être toujours consultés sur des projets à réaliser dans leurs zones. D’où il faille leur consentement, être informés du contour du projet afin d’accepter ou non » confie Amani ELIKIA
Pour sa part, Adèle BISHARWA, consultante à ce réseau et facilitatrice de ces assises, fait savoir que l’organisation de cet atelier, 16 Août 2023 à Bukavu, est d’amener les participants à avoir une connaissance approfondie des droits fondamentaux des peuples autochtones.
« Nous voulons par cette activité vulgariser la loi n°22/30 du 15 Juillet 2022 qui est encore moins connue par plusieurs couches de la population. Nous estimons qu’après ces échanges les médias, les acteurs de la société civile, les autorités vont se joindre à nous pour plaider du respect des droits de ces peuples, mais aussi faire le suivi de la mise en œuvre de cette loi » confie Adèle BISHARWA
Des orateurs et d’autres participants sur les droits des peuples autochtones pygmées
Le professeur Wenceslas BUSANE revenant sur la loi 22/030 du 15 Juillet 2022 fait remarquer que parmi l’exposé des motifs de l’adoption de cette loi figurent : les conditions difficiles des peuples autochtones, leur faible représentation, la dépossession de leurs terres sans respect de la loi, la marginalisation,…
Par ailleurs, celui-ci fait savoir que cette loi contient 62 articles repartis en 8 chapitres, passant par les droits civils et politiques de ces peuples ; des droits économiques, sociaux et culturels ; du droit à l’environnement ou encore au travail voire la santé,…
Il indique que l’article 5 de cette loi stipule que : « l’accès à la justice est garanti aux peuples autochtones pygmées. L’Etat prend des mesures adéquates en vue de faciliter aux peuples autochtones pygmées l’exercice de ce droit et d’en assurer l’application ».
« L’article 19 stipule que l’Etat crée un Fonds spécial pour la protection et la promotion des droits des peuples autochtones pygmées. Et l’article 25 mentionne que l’Etat garantit aux peuples autochtones pygmées l’accès aux soins de santé de qualité. Et s’agissant de l’article 39 stipule que le pouvoir central, la province et les entités territoriales décentralisées assurent la protection et la promotion des modes traditionnels de gestion de l’environnement par les peuples autochtones pygmées » nous apprends Wenceslas BUSANE
Aussi, il signale que l’article 22 stipule que : « Sans préjudice des dispositions de l’article 43 de la Constitution, l’accès des enfants autochtones pygmées est obligatoire et gratuit à tous les niveaux de l’enseignement primaire, secondaire et de la formation professionnelle dans les établissements publics.
De son côté, le professeur Wasso MILENGE montre la nécessité d’une bonne organisation de ces peuples afin de bien défendre leurs droits, de se développer davantage voire bien interagir avec d’autres communautés.
Revenant sur les caractéristiques de ces peuples autochtones, il fait savoir que ces derniers sont caractérisés par une occupation ancestrale, l’ascendance, moins représentés ou quasi pas dans la classe dominante, type d’habitation particulière,…
S’agissant de l’intégration de ces peuples, celui-ci propose la mise en place d’une bonne politique, la prise en charge et l’autopromotion, l’accompagnement des ONG, le pouvoir public,…
De leur côté, des pygmées aux assises recommandent l’organisation d’une rencontre de tous les peuples autochtones pygmées du Sud-Kivu, puis de toute la RDC pour échanger sur leurs problèmes.
Signalons que des autorités provinciales, des médias, des acteurs de la société civile, des leaders communautaires, des pygmées assistent à cet atelier sur les droits des peuples autochtones pygmées.
Déo CIKURU
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