Bukavu : Les démobilisés de Bagira en difficultés
Les démobilisés des FARDC sont en difficulté dans la commune de  Bagira. Plus de 20 familles, dont des femmes enceintes, celles allaitantes et des enfants passent la nuit à la belle étoile après avoir été déguerpis mercredi 2 janvier 2019 du camp des polices militaires communément appelé « PM » de Bagira par le commandant de la 33e région militaire.
Ces démobilisés sont originaires des provinces de l’Equateur, Bandundu, Province orientale, et d’autres de Kinshasa. L’armée justifie cette décision par le fait que les démobilisés ne doivent pas vivre dans le camp réservé aux militaires.
Ils ont donc été déguerpis pour laisser la place aux militaires encore actifs, à en croire le porte-parole adjoint de la 33e région militaire, le capitaine Dieudonné Kasereka.
Situation humanitaire des démobilisés de plus en plus déplorable
C’est derrière la maison communale, à côté du commissariat de la police de Bagira que ces démobilisés ont installé des tentes de fortune érigées par des bâches, pagnes usés et stiques d’arbres pour leur refuge. Hommes, femmes et enfants sont en difficulté.
Venus de cinq provinces de la RDC, ces démobilisés ont été chassés du camp des polices militaires communément appelé « PM » au quartier Nyakavogo qu’ils occupaient depuis 2006 après avoir servi le pays sous le drapeau.
Depuis mercredi, des femmes enceintes, allaitantes et plus de 60 enfants dorment à même le sol à la merci des intempéries. Moise Machumu, un défenseur des droits humains rencontré sur le lieu en appelle à la responsabilité des autorités provinciales.
« Nous invitons des autorités militaires à trouver d’autres habitations pour ces démobilisés, avant qu’ils ne commencent pas à tomber malades. D’après tout, ils ont servi ce pays » conseille Moise Machumu.
Pour rappel, ces anciens combattants avaient été démobilisés depuis 2006 à l’époque de la Commission Nationale pour la Démobilisation et Réinsertion CONADER. Certains sont originaires des provinces de l’Equateur, Bandundu, Congo central, et d’autres de Kinshasa.
Certains observateurs estiment que la présence de ces anciens combattants avec leurs dépendants fait peur à la population de Bagira qui craint que cette concentration ne soit pas source de l’insécurité et des maladies d’origine hydrique.
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