Bukavu : Les enseignants déplorent la perte de culture de lecture

Des habitants de la ville de Bukavu et les apprenants en particulier semblent avoir perdu la culture de consulter les ouvrages. A ce jour, rares sont les élèves, étudiants et autres intellectuels qui fréquentent régulièrement des bibliothèques  et centres de lecture. Une situation qui, pour beaucoup d’éducateurs, impacte négativement sur la formation intellectuelle.

Jadis, des enseignants de Français obligeaient à tous les élèves d’avoir une carte d’abonnement de la bibliothèque scolaire ou de toute autre bibliothèque de leur choix afin de se rassurer qu’ils consultent les livres.

A cela s’ajoutent d’autres techniques qui étaient mises en place pour pousser les apprenants à avoir gout de la lecture des romans, des  bandes dessinées, des recueils des poèmes, des ouvrages pédagogiques et d’autres livres.

Certaines bibliothèques  renseignent que le nombre de lecteurs a sensiblement baissé par rapport aux années passées. Selon

Le bibliothécaire au centre de recherche et de documentation africaine, CERDAF, Jean Kajibwami Mangwere fait savoir que la fréquentation est passée de 20 à 30 lecteurs par jour jusqu’à 5 et 10 pendant la période  des examens.

Celui-ci signale que cette baisse a obligé d’assainir  ses agents affectés à la bibliothèque.

L’écrivaine de la ville de Bukavu, Astrid Mujinga estime que  ce désintéressement à la lecture est lié au fait que les parents et les enseignants n’encouragent plus les apprenants à lire.

« Certes qu’il y a perte d’habitude de lecture, d’abord les parents devraient surveiller l’emploi de temps de leurs enfants pour la lecture. Bien plus, les enseignants devraient encore davantage envoyer les apprenants dans les bibliothèques » conseille Astrid Mujinga

Celle-ci demande à tous les acteurs de l’éducation à s’investir davantage pour susciter le gout de la lecture chez les apprenants.

L’humanité célèbre chaque le 23 avril de l’année, la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. En célébrant cette journée dans le monde entier, l’UNESCO s’efforce de promouvoir la lecture, l’industrie éditoriale et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d’auteur.