Bukavu : Les leaders, enseignants.es et filles formés par AFEM pour combattre la sextorsion dans leurs milieux

La sextosion est un grand fléau moins ou mal connu par plusieurs personnes malgré ses conséquences néfastes sur l’épanouissement de la femme et de la société. C’est dans l’optique d’apporter plus de connaissances  sur la manifestation de la sextorsion et inviter à la dénonciation que l’Association des Femmes des Médias AFEM réunit les leaders, les filles, les enseignants.es afin de les amener à s’engager davantage dans la lutte et combattre cette forme de violence sexuelle et basée sur le genre qui reste cachée et non punie. Une activité organisée en collaboration avec Kvinna Till Kvinna.

Selon la chargée des programmes à AFEM, Nelly ADIDJA  l’objectif de ces assises de deux jours, 22 au 23 Mai 2025, est d’améliorer les capacités des participants.es à identifier, dénoncer et prévenir la sextorsion dans leurs milieux professionnels, éducatifs et communautaires.

Dans la foulée, elle rappelle qu’il sera aussi question de définir la corruption sexuelle et en comprendre les formes et manifestations, mais aussi de renforcer les capacités d’analyser les causes, les conséquences et les facteurs de vulnérabilité.

« Via ces assises, nous allons outiller les participants.es sur les mécanismes de prévention et de dénonciation, mais aussi encourager la mise en place de politiques internes de lutte et prévention contre la sextorsion. Aussi, nous allons revenir sur ses mécanismes, ses conséquences et les moyens de prévention et de lutte. Â» confie Nelly ADIDJA

Pour sa part, la chargée de la cellule de recherche à AFEM, enseignante d’université, Georgette NKUNZI,  la sextorsion est une forme de corruption dans laquelle des faveurs sexuelles sont exigées ou offertes en échange de services, d’opportunités ou de traitement préférentiel à travers l’abus des pouvoirs public ou privé.

Par ailleurs, elle rappelle que la sextorsion est définie aussi comme étant un abus de pouvoir pour percevoir des faveurs de nature sexuelle. C’est une forme de corruption qui constitue une forme insidieuse de violence et d’abus du pouvoir.

Dans la foulée, elle indique que cette sextorsion se manifeste dans divers contextes- éducation, emploi, services publics, justice – et compromet gravement des principes d’équité, de transparence, de droits humains et de bonne gouvernance.

Aussi, elle signale que selon une étude menée par AFEM en 2023 en appui financier de KVINNA TILL KVINNA confirme que la sextosion est une violence sexuelle et basée sur le genre qui reste cachée et non punie.

Et que, cette étude confirme également que le terme sextorsion n’est pas connue à 94 % pourtant les victimes sont évaluées à 69% et elle se commet dans tous les secteurs de la vie. La même étude démontre que la sextorsion dégrade la femme et porte atteinte à sa dignité, ajoute-t-elle.

Par la suite, Nelly ADIDJA , ravie, elle fait savoir qu’à l’issue de ces assises, les participants.es vont élaborées les politiques éducatives et institutionnelles internes pour combattre la sextorsion.

Signalons que cet atelier rentre dans le cadre du projet de : «  Prévention et la lutte contre les Violences basées sur le genre à Mwenga et à Bukavu par la consolidation des acquis de l’Approche SASA Together et la mise en Å“uvre des actions de la sextorsion. Â» appuyé par Kvinna Till Kvinna.

Deo CIKURU