Bukavu : Les mauvaises conditions de vie des gardes malades inquiètent plus d’un habitant

Plusieurs gardes malades passent la nuit à la belle étoile pendant les jours  d’hospitalisation  de leurs patients.  Une situation qui les expose à   beaucoup de maladies.

Dans plusieurs  grands hôpitaux de la ville de Bukavu et ses périphéries, les gardes malades traversent une situation difficile.

Ces derniers n’ont pas d’endroit où passer la nuit, certains dorment à même le sol et sont exposés à la pluie, au soleil ainsi qu’à toute sorte d’intempérie.

A cela s’ajoutent les conditions hygiéniques difficiles ; nous citons ici les toilettes ou douches non entretenues  utilisées par plusieurs personnes et souvent sans eau.

D’autres gardes malades, par manque d’abris passent la nuit en dehors de l’hôpital. Et certains qui font le suivi des cas des maladies chroniques ou des accidents sont obligés de prendre des maisons en location dans les quartiers périphériques de l’hôpital.

« Ça fait maintenant deux semaines que je passe la nuit à l’extérieur de l’hôpital, par manque d’abris dans l’hôpital. Je n’ai pas de choix ; je suis obligé de laisser seul mon malade » s’indigne un garde malade, Alphonse Ntale.

Les efforts de certaines structures sanitaires pour pallier au problème

Face à cette situation plusieurs observateurs pensent que ces hôpitaux de Bukavu  doivent améliorer tant soit peu les conditions de vie des  gardes malades.

« Nos hôpitaux doivent  s’inspirer  de l’expérience d’autres pays où les malades sont gardés par les infirmiers des gardes »  propose une habitante, Benoise Wema.

Et pour pallier ce problème, certains hôpitaux  ont initié certains projets pour mettre les gardes malades dans les meilleures conditions. C’est le cas de l’hôpital général de référence  de Panzi.

« Un projet de construction des maisons pour malades et   gardes malades est en cours depuis 2016 au sein de notre structure sanitaire,  l’hôpital général de référence de Panzi » signale docteur Sylvie Mwambali.

Cependant, celle-ci estime que la pauvreté, le manque d’espace pour ériger  des hangars seraient parmi les raisons qui justifient les conditions difficiles dans lesquelles  les gardes malades passent la nuit dans certains hôpitaux de Bukavu.

Elle fustige aussi le fait que certaines familles viennent à  l’hôpital avec un nombre élevé des familiers  pour prendre soins des  leurs malades ; avec un risque d’être exposé aux maladies.

Déo Cikuru