Bukavu : Les petites vendeuses, victimes de la violence policière!
A Bukavu, les femmes petites commerçantes sont de plus en plus touchées par la brutalité policière. Celles qui exposent leurs marchandises le long des routes et artères principales et celles qui font le commerce transfrontalier Rwanda-République Démocratique du Congo en sont plus victimes.
Ces femmes sont brutalisées par des policiers qui parfois détruisent leurs marchandises pendant qu’elles ne peuvent pas se permettre des pertes, car ayant le chiffre d’affaires inférieures à 10 000 francs congolais. D’autres sont créancières des coopératives financières ou tierces personnes.
Celles exerçant le commerce transfrontalier sont victimes de tracasserie de la part des policiers affectés aux frontières, qui n’hésitent pas à insulter ces femmes et leurs exiger de payer des frais sans pièces justificatives ni quittance. Celles qui refusent de payer ces frais sont brutalisées par les policiers et leurs marchandises confisquées.
D’autre cas qui illustrent la brutalité policière à Bukavu, sont ceux des manifestations publiques qui sont violement réprimées par la police. A cela s’ajoute, la violence des policiers de circulation routière qui brutalisent les chauffeurs au motif qu’ils n’ont pas tous les documents exigés.
« La police ne doit pas utiliser la brutalité pour remettre de l’ordre ; elle doit savoir coopérer avec les habitants » conseille une habitante Arline Kalume.
Le 15 mars l’humanité célèbre la journée Internationale de lutte contre les violences policières. Une journée qui vise à dénoncer la violence policière, appelant au respect de la dignité et droits humains.
Piste des solutions et recommandation
Le patron de la police en province, le général Louis Second Karawa précise que les éléments de la police ont la mission de contrarier l’implantation de tous les marchés pirates. Aussi, disperser les manifestations non autorisées par l’autorité urbaine .
« En cas de débordement dans l’exécution de cette mission par les éléments de l’ordre qui va jusqu’à brutaliser les manifestants, nous dénonçons cette situation. Notre structure instruit les agents de l’ordre au respect strict de leurs attributions, et dans le cas contraire, nous traduisons en justice les coupables »précise Louis Second Karawa
Le rapporteur provincial de la nouvelle dynamique de la société civile NDSCI, Patient Mwironzi propose aux éléments de l’ordre d’interpeller une personne, au lieu de la brutaliser ; comme le veut les dispositions légales.
« L’utilisation de la brutalité devrait être le dernier recours par les forces de l’ordre ; mais nous n’encourageons pas la violence pour remettre de l’ordre ou faire respecter la loi » précise Patient Mwironzi.
Patient recommande  à la population d’éviter les actions et attitudes qui amènent la police à utiliser la force. Il cite par exemple la vente des vivres et non vivres  à des endroits non appropriés ; ou  manifester sans approbation.
Déo Cikuru et Alice Kajabika
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