Bukavu : Les responsables des médias sensibilisés par AFEM sur la charte portant intégration du genre dans les médias en RDC

L’intégration du genre reste encore un défi dans plusieurs organes de presse. Malgré certaines avancées, beaucoup d’organes de presse n’accordent pas encore des postes de responsabilité aux femmes journalistes, malgré leurs compétences ou abordent moins des sujets liés à ce secteur. Face à cette situation, l’association des femmes des médias, AFEM avec l’appui de la Coopération Suisse vient de réunir une vingtaine des responsables des médias de Bukavu et territoires pour les sensibiliser  sur la charte portant intégration du genre dans les médias au Sud kivu en particulier et dans la RDC en général, adoptée le 31 Août 2013.  

L’intégration du genre est d’une importance capitale dans les médias au Sud-Kivu. Le respect du genre c’est le partage équitable des rôles et responsabilités des femmes et hommes dans les médias. 

La coordonnatrice de l’Association des Femmes des Médias AFEM, Julienne Baseke fait savoir que l’intégration du genre permet aux médias de capitaliser les compétences des deux sexes

Au cours d’un atelier de vulgarisation de la charte pour l’équité du genre à l’intention des responsables des médias de Bukavu et des territoires du sud Kivu, celle-ci les invite à s’impliquer davantage pour donner des postes de responsabilité aux femmes journalistes.

Pour elle, le contenu des médias doit être complémentaire et pluriel pour permettre à ce que tous les sujets, émissions et programmes de la radio affectent réellement les besoins des femmes.

La coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias AFEM appelle à la volonté des responsables des médias à assurer la représentation des femmes aux postes de responsabilité et ne pas les limiter aux postes de réceptionniste et finances. 

Après cet atelier, AFEM va accompagner les médias et faire des coaching in situ pour bannir toutes les formes d’inégalités et des discriminations liées au genre dans la société congolaise. 

C’est notamment l’interdiction relative à la prise de parole des femmes en public ou en présence des hommes et le faible accès des femmes aux instances de prise de décision.