Bukavu : Les soins post avortement, une nécessité absolue

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       5 années ago     671 Views     Laisser vos impressions  

Des cas d’avortement provoqué sont de plus en plus enregistrés au Sud-Kivu. Le programme national de santé de reproduction, PNSR l’affirme ce lundi 29 juillet 2019. Problème : rares sont les femmes ou filles qui suivent correctement des soins après évacuation du fœtus.

C’est la précision faite par Dr  Robert NYAMUGARAGAZA, coordonateur de ce programme. A l’en croire, bien des filles sont sexuellement actives jusqu’au point de se retrouver accidentellement enceintes. La tendance à l’avortement pointe dans cette circonstance.  

« Selon les statistiques, sur 100 grossesses,  50 sont désirées. De ces 50, 40 sont évacuées». 

Au regard des contraintes de la législation dans certains pays, beaucoup de femmes ou filles tentées d’avorter recourent à des personnes non attitrées pour cette cause. 

« Un tel avortement peu sécurisé effectué en cachette est dangereux. Les soins après avortement sont de moins en moins considérés. Et pourtant, dans une structure de santé sérieuse, il est possible que ces soins soient suivis de près à l’issue d’un avortement médicalisé au sens propre du terme », explique Dr NYAMUGARAGAZA.

Il rassure que toutes les femmes en âge de procréer ont droit à la santé sexuelle et reproductive. Concrètement, il cite des services auxquels elles doivent accéder, notamment l’information, la confidentialité, la dignité, le respect d’intimité, la vie privée, la non discrimination et les soins.

Le médecin coordonateur de ce programme national de santé de reproduction au sud-kivu insiste sur les soins de qualité après avortement provoqué ou spontané afin d’éviter toutes complications éventuelles.

Selon les informations recueillies des sources dignes de foi, la disponibilité de soins de haute qualité permet le traitement et la gestion des complications des suites d’un avortement  sauve la vie. Ces femmes qui subissent des avortements dangereux risquent de connaitre l’infertilité au cas où elles ne seraient prises en charge comme il se doit par des prestataires de santé.  

Dr NYAMUGARAGAZA rappelle que l’avortement sécurisé est autorisé en cas d’inceste, de viol ou de santé de la mère ou du bébé en danger, tel que l’indique si bien le protocole de MAPUTO à son article 14 alinéa deux. 

Alice Kajabika

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