Bukavu : L’insuffisance d’espace d’enterrement et leur spoliation inquiètent des habitants
Plus de respect aux morts ; les cimetières de la ville de Bukavu sont actuellement envahis par des maisons de certains habitants, une pratique qui conduit déjà à l’insuffisance d’espace dans ces cimetières. A ce tableau sombre, s’ajoute la profanation des tombes, la vente des parcelles sous l’autorisation de certains responsables des structures étatiques sensés pourtant les protéger.
La ville de Bukavu compte plusieurs cimetières, le cimetière de la Ruzizi, Brasserie, Musigiko, Panzi, Kanoshe. Certains parmi ces cimetières ont déjà été fermés sur instruction des autorités provinciales. C’est le cas du cimetière km 4 de la Brasserie qui a été fermé car supposé saturé.
Dans ces cimetières, certains citoyens procèdent au désossement dans des tombes à la recherche des espaces. D’autres habitants y cultivent et d’autres érigent leurs maisons à l’intérieur. Dans ces endroits on observe actuellement une augmentation des constructions en dur ce qui laisse croire que les membres des familles veulent garder pendant longtemps la tombe pour toujours en mémoire du disparu.
A cause de cette insuffisance des espaces dans les cimetières à Bukavu, certains habitants préfèrent ces derniers temps aller enterrer leurs morts aux villages ; mais là aussi certains responsables des chefferies s’inquiètent par le fait que plusieurs de personnes qu’on enterre dans leurs villages d’origines n’y vivaient plus ou n’y arrivaient plus depuis plusieurs années.
Le président national de la nouvelle dynamique de la société civile, NDSC, Jean Chrysostome KIJANA signale que dans les jours à venir, les habitants risquent de manquer où enterrer leurs morts à Bukavu si des nouvelles stratégies ne sont pas envisagées par les autorités compétentes.
Et de son côté, Paulin Mulume militant du mouvement citoyen il est temps estime que la profanation des tombes, l’enterrement dans des parcelles familiales sont parmi des conséquences de l’insuffisance de l’espace dans les cimetières.
Pour lui, cette insuffisance crée plus de conflit entre les habitants qui ont du mal à retrouver l’endroit où les leurs étaient enterrés.
Mulume demande aux autorités de penser à des stratégies pouvant élargir les cimetières afin d’éviter la démolition des tombes.
Réactions des autorités
En réaction, le maire de la ville de Bukavu, Bilubi Ulengabo Meschack fait savoir que son institution compte aménager un espace pour l’enterrement et cela dans un village proche de la ville de Bukavu.
Il ajoute que ce projet poursuivi date de l’époque de l’ancien maire Philémon YOGOLELO et la Mairie a déjà entamé des pourparlers avec certains propriétaires des parcelles qui pourront servir de lieu d’enterrement dans les jours qui viennent.
Celui-ci regrette de voir que la parcelle qui était prévue pour cette fin et dont les clauses de paiement étaient déjà fixées n’a pas été récupérée suite aux conflits des membres de famille.
« A l’époque, le gouvernement de Marcellin Cishambo avait déjà acheté une parcelle dans le territoire de Kabare pour en faire un cimetière, avec le temps nous avons appris que c’était un espace à conflit. Et voilà l’une des raisons qui a retardé qu’une solution soit trouvée au problème d’insuffisance des cimetières en province » confie Bilubi Ulengabo Meschack
Bilubi signale que les auteurs de la spoliation des parcelles des cimetières de ruzizi doivent être identifiés et punies conformément à la loi et les maisons érigées à cet endroit doivent être démolies pour laisser la place aux morts.
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