Bukavu : Persistance de la crise à l’ISP : Risque d’une année blanche

La crise persiste à l’Institut Supérieur Pédagogique, ISP, de Bukavu. Les étudiants et le comité de gestion sont encore loin de s’accorder sur le taux de paiement des frais académiques à 920 francs selon la décision du ministère national de l’enseignement supérieur.

L’année académique en danger à l’ISP/Bukavu. A deux mois de la clôture officielle fin juillet, les cours ne reprennent toujours pas au sein de cet établissement public.

Le personnel scientifique et les étudiants restent divisés sur le payement des frais académiques au taux de 920 francs congolais le dollar. Des réactions de mécontentement fusent de partout suite à la crise persistante à l’Institut Supérieur Pédagogique.

C’est notamment certaines structures de la société civile et mouvements citoyens qui dénoncent un silence coupable des autorités ayant l’enseignement supérieur dans leurs attributions.

Quelques jours après les échauffourées entre les étudiants et un groupe des motards ayant conduit à la destruction des vitres et plusieurs documents administratifs importants, la solution est loin d’être trouvée.

Certaines informations font état d’un véhicule  incendié la nuit de lundi à mardi 7 mai 2019 par un groupe d’étudiants dans les locaux de l’ISP.

Nos sources font savoir que la crise persiste à l’ISP suite à une incompréhension entre le personnel scientifique et le directeur général qui exige le payement des frais académiques au taux de 920 francs selon la décision du ministère national de l’enseignement supérieur.

Le personnel scientifique exige le taux de 1 650 francs vu les multiples dépenses liées notamment à la prise en charge des professeurs visiteurs et au fonctionnement de l’Etablissement.

Une année blanche pointe à l’horizon par le fait qu’à deux mois de la clôture officielle de l’année académique, plusieurs cours restent inachevés, des étudiants n’avaient pas encore commencé le stage, tandis que d’autres finalistes en pleine élaboration de leurs travaux de fin de cycle et de mémoire ne savent plus évoluer.

Malgré plusieurs manifestations des étudiants, mais aussi des réunions entre les responsables de cette institution et les enseignants, aucune solution n’est jusque-là trouvée pour mettre fin à cette crise. Rappelons que c’est depuis le mois de mars dernier que les activités sont paralysées à l’ISP/Bukavu ; l’implication des autorités se fait toujours attendre, afin de sauver l’année académique au sein de cette institution.