Bukavu : Politiques, services de sécurité et acteurs de la société civile s’engagent à lutter contre l’insécurité

Après analyse des différentes causes de l’insécurité dans la province du Sud Kivu : porosité des frontières, maisons de tolérance, faible collaboration entre services de sécurité et la population ; les autorités, les acteurs de la société civile et leaders viennent de s’engager à lutter contre l’insécurité, en favorisant notamment une collaboration commune.                                                                                                                    Décision prise à l’issu d’un dialogue communautaire organisé par l’Association des Femmes des Médias, AFEM avec SMUF. Une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet : « d’action de promotion pour la paix et de la bonne gouvernance à travers les médias de la ville de Bukavu grâce à l’appui financier de la DDC à travers la Synergie des Médias d’Uvira et de FIZI.

Les autorités, services de sécurité, les cadres de base et ainsi que les acteurs de la société civiles sont appelés à une étroite collaboration pour combattre l’insécurité dans la ville de Bukavu et toute autre sorte de criminalité urbaine.

Ils se sont ainsi engagés lors d’un dialogue communautaire organisé par le consortium Association des femmes des médias, AFEM et la Synergie des médias d’Uvira-Fizi, SYMUF.

Dans son discours d’ouverture, la Coordonnatrice de l’association des femmes des médias, AFEM, Julienne Baseke a fait savoir que les cas d’insécurité ne cessent d’être signalés dans la ville de Bukavu. Celle-ci est à la base de cas de décès, extorsion  et vol des biens de paisibles citoyens.

Selon l’une des panélistes et secrétaire exécutive du Caucus des femmes congolaises pour la paix, Solange Lwashiga, l’insécurité dans la ville de Bukavu entraine plusieurs conséquences notamment sur la vie des femmes.

Elle indique que cette insécurité appauvrie les familles, traumatise les habitants et très souvent débouche à des cas de décès.

Prenant part à ce dialogue communautaire le ministre provincial de l’intérieur, Lwabanji Lwasingabo, fait savoir que l’insécurité doit être combattue par tout le monde.

Il reconnait que les services de sécurité en province traversent d’énormes difficultés pour mieux travailler, notamment le problème de mobilité, frais de fonctionnement et un grand problème lié aux effectifs mais malgré cela, les efforts doivent être consentis.

« La situation sécuritaire de la province est préoccupante. Il faut nous mettre ensemble, politiques, services de sécurité, acteurs de la société civile, pour voir ce qu’il faut faire pour combattre cette insécurité. Jamais, nous ne serons maîtriser nos frontières sans collaboration de la population Â» confie Lwabanji Lwasingabo

Plusieurs autres questions ont été évoquées dans ce dialogue notamment la situation globale de l’insécurité, les causes et les pistes de solution.

Cette activité a connu la participation de plusieurs personnes, les agents de renseignement, ANR, la police nationale, les membres des forces vives, les militants des mouvements citoyens et les acteurs de la société civile.

Engagements des autorités, acteurs de la société civile et leaders

Le ministre provincial de l’intérieur, Lwabanji Lwasingabo a promis d’intensifier les réunions de sécurité avec les cadres de base, dont les Chefs des quartiers pour échanger sur la problématique de l’insécurité. 

De son côté, Christian Wanduma, de Bukavu Forces Vives a promis d’accentuer la collaboration avec les services de sécurité, par l’échange d’informations sur la sécurité de la province du Sud Kivu, la ville de Bukavu en particulier.

Pour sa part, le Président urbain du Bureau de Coordination de la Société Civile, Jackson Kalimba a promis que son Bureau va multiplier des séances de sensibilisation des habitants sur les questions de sécurité et la collaboration avec les services de sécurité.     

Et le représentant de la police, le Major Eugène Kabongo tout en invitant la police et la population à une collaboration, celui-ci recommande aux habitants de dénoncer les malfaiteurs. Il a promis que son service va doubler la vigilance pour identifier des malfrats dans les communautés.