Bukavu : Quand immondices et populations continuent de cohabiter

Presque dans tous les marchés de la ville, notamment à Nyawera, feu rouge, essence, kadutu des vendeurs étalent leurs marchandises dans, autour ou à côté des immondices. Presque tous les quartiers dans les trois communes se trouvent dans un état déplorable d’insalubrité exposant des vies humaines à des dangers. Les caniveaux et conduites d’évacuation des eaux restent bouchés, des déchets et ordures ménagères jonchent les rues, la population et les immondices cohabitent ensemble sous un regard impuissant des cadres de base

Cette situation défraie actuellement la chronique pendant que des structures de la société civile exigent le départ du maire de la ville pour, notamment, incompétence dans la lutte contre l’insalubrité.

Or, une certaine opinion estime qu’il est important de résoudre ce problème en amont en mettant également les cadres de base devant leur responsabilité.  Zozo Sakali, président urbain de la société civile ville de Bukavu

« Nous pensons que les cadres de base ne jouent pas bien leur rôle. Ils ne vont pas nous dire que, c’est difficile d’identifier la maison qui a jeté les ordures . Personnellement, je n’ai jamais eu un cas de dénonciation de la mauvaise gestion des déchets transmis par un cadre de base Â» confie Zozo Sakali

En réaction, les cadres de base se disent être confrontés à de sérieux problèmes logistiques pour assainir leurs différentes entités. AWA MUTUWA, chef de quartier Nyamugo renseigne qu’en dépit de cette difficulté, elle, ensemble avec d’autres cadres de base mènent de sensibilisation pour amener les habitants à bien gérer leurs déchets

« Chaque samedi, nous organisons des travaux communautaires. Avant cela, nous demandons chaque cadre des bases de passent dans son entité pour demander 500 fc aux maisons , pour nous permettre de louer le véhicule pour transporter des ordures Â» fait savoir Awa Mutuwa

Plusieurs associations chargées d’évacuation des déchets pour la salubrité de la ville sont opérationnelles à Bukavu depuis plusieurs années, mais plusieurs habitants n’y sont pas affiliés. Notre source en appelle à la responsabilité de la population en adhérant à ces structures, afin que Bukavu reprenne son image d’antan.