Bukavu : Un lundi apaisé au lendemain d’un dimanche sanglant
La matinée du lundi 6 novembre 2017 n’est pas semblable à celle de dimanche 05 novembre, la circulation est redevenue normale, les habitants vaquent  paisiblement à leurs occupations et les crépitements de balles d’armes lourdes et légères entendus à Nguba et Muhumba en commune d’ibanda, appartiennent désormais au passé.
Selon le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole adjoint de la 33e région militaire, le bilan des affrontements qui ont opposé la garde et escorte à Abbas Kayonga et les FARDC fait état de sept morts, trois du côté de l’ennemi et quatre coté armée régulière.
Notre source ajoute que trois éléments ont été capturés, dix-sept autres se sont rendus à la MONUSCO. Une cache d’armes a également été découverte au domicile d’Abbas, avec six armes d’appui, des lances roquettes, deux mitrailleuses, trois armes individuelles et quatorze caisses de munitions. D’autres sources parlent de deux civils tués par des balles perdues lors de ces affrontements.
C’est aux environs de 15H que l’ex-patron de la cellule anti-fraude, accompagné de seize de ses complices a été remis par la MONUSCO à la justice congolaise pour qu’il réponde de ses actes. Son procès en flagrance débute ce lundi 6 novembre 2017 au palais de justice militaire de Bukavu situé en commune d’ibanda, précise une source militaire.
Dans un communiqué officiel daté du 5 novembre, le gouverneur de province Claude Nyamugabo rassure les habitants que Abbas Kayonga et ses complices sont aux arrêts en attendant leur procès.
« Nous tenons à apaiser les esprits des uns et des autres et rappelons à tous que les agissements de Monsieur Abbas Kayonga et ses comparses sont des actes isolés n’impliquant ni de près ni de loin la paisible communauté Banyamulenge. Enfin, nous invitons la population du Sud-Kivu en général et celle de Bukavu en particulier, à rester calme et à vaquer librement à ses occupations » rassure Claude Nyamugabo dans ce communiqué.
Abbas Kayonga est un opérateur minier nommé il y a quelques années par l’ancien gouverneur Marcellin Cishambo, coordonnateur de la cellule de lutte contre la fraude minière au Sud-Kivu. La semaine dernière le gouverneur Claude Nyamugabo l’a démis de ses fonctions après qu’il soit accusé de fraude, chose que ce dernier a démenti.
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