Burundi : AFEM et CSF vers une consommation responsable de l’information

Posté par  Anselme KANGETA   à       1 mois ago     170 Views     Laisser vos impressions  

Dans le cadre du projet de jumelage entre le Burundi et la République Démocratique du Congo : initiatives francophones de lutte contre les désordres de l’information, l’organisation Charité Sans Frontière du Burundi en partenariat avec l’Association des Femmes des Médias, AFEM de la RDC a organisé un atelier de formation sur la gestion des rumeurs, la désinformation et la mésinformation. Cette activité qui s’est tenue à Bujumbura et à Cibitoke bénéficie de l’appui financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF.

Des journalistes des médias du Burundi, jeunes réfugiés congolais et autres partenaires du secteur des médias burundais ont pris part à cette formation. Objectif, outiller les participants sur la vérification des faits, afin de lutter contre la propagation des fake news et discours de haine qui compromettent la cohabitation pacifique entre les peuples de la sous-région des grands lacs.

Selon Bénoit Barushubwira, représentant légal de CSF, « l’information, lorsqu’elle est mal diffusée ou mal interprétée, peut entraîner des conséquences néfastes, telles que la peur et l’instabilité Â».

A en croire ses propos, la circulation de fausses informations empêche les réfugiés congolais au Burundi et les réfugiés burundais en RDC de retourner dans leurs pays respectifs.

« Des rumeurs non fondées laissent croire que la situation est instable de part et d’autre, ce qui freine le retour de nombreux réfugiés », a-t-il précisé.

L’Association des Femmes des Médias, AFEM, représentée au Burundi par Elysée Muzalia, point focal du projet de jumelage, invite les journalistes et producteurs des contenus médiatiques à toujours vérifier et diffuser des informations fiables, car celles-ci ont un impact global.

AFEM exhorte les autorités gouvernementales du Burundi à restaurer un climat de confiance avec les réfugiés en leur fournissant des informations exactes et en luttant contre les rumeurs.

« Nous souhaiterions que le projet soit étendu à d’autres provinces au-delà de Bujumbura et Cibitoke au Burundi, au-delà de territoires d’Uvira et Fizi en RD Congo afin de toucher davantage de réfugiés disséminés à travers les deux pays de la sous-région des grands lacs Â», soutient AFEM.

Des thématiques abordées ont permis aux participants de renforcer leurs compétences en matière d’analyse et de gestion des rumeurs, désinformations et mésinformations.

Il s’agit notamment de la démystification de la désinformation, la lutte contre les discours de haine, les canaux de propagation de fausses informations, les impacts immédiats sur les communautés, ainsi que des stratégies de prévention et d’éducation aux médias.

Au cours de cette formation qui s’est tenue à Bujumbura et à Cibitoke, les jeunes et les journalistes sont encouragés à développer un esprit critique face aux informations reçues et à vérifier systématiquement leur véracité, surtout à l’approche des élections au Burundi, une période sensible où la diffusion d’informations peut exacerber les tensions.

Selon Davin Arsène Munezero, l’un des participants, cet atelier a permis « d’éveiller la conscience et d’instaurer une culture de consommation responsable des informations par le public ».

Pour rappel, la même activité était organisée par AFEM à Uvira et à Baraka dans la province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo.

L’Association des Femmes des Médias assure le lead du projet de jumelage entre la RD Congo et le Burundi : initiatives francophones de lutte contre les désordres de l’information financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Ce projet est axé sur l’Education aux médias et à l’information avec un focus sur la situation des réfugiés congolais et burundais pour la promotion de la cohabitation pacifique avec les populations autochtones.

Ceci dans l’objectif de favoriser un meilleur accès des populations à une information fiable, juste et éclairée, en luttant contre la désinformation et les discours de haine véhiculés auprès des publics vulnérables tels que les jeunes et les femmes réfugiés au Burundi et en RDC.

Le projet est exécuté par 20 organisations de la société civile à travers 11 Etats et gouvernements dans quatre régions du monde, à savoir l’Europe, l’Amérique, le Moyen-Orient et l’Afrique.

Elysée Muzalia

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