Clôture de la 8e Edition de l’Alternative Mining Indaba : ce que pensent les particpants.es pour une transition énergétique réussie

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       1 mois ago     678 Views     Laisser vos impressions  

Clôture le vendredi 4 Octobre de la 8e Edition de l’Alternative Mining Indaba Ã  Kolwezi, capitale mondiale du cuivre.

Après trois jours d’intenses travaux, un certain nombre des recommandations ont été assorties  de ce carrefour d’idées  et d’échanges sur les minerais critiques et la transition énergétique

Les participante.es appellent les politiques à engager des actions concrètes pour que les gisements contribuent à l’émergence du pays et à l’amélioration des conditions de vie de la population  ; de doter  la RDC d’une politique avec une vision claire dans la gestion des ressources naturelles ; de renforcer l’éducation et la sensibilisation sur la transition énergétique en impliquant les communautés dans tout le processus pour une bonne appropriation.

Ces acteurs et actrices veulent qu’une liste complète des minerais critiques ou stratégiques dont dispose la RDC soit établie et que les services géologiques de la RDC soient dotés des moyens conséquents.

Les participant.es reviennent sur la valeur ajoutée de ces assises et formulent des recommandations pour les prochaines éditions:

Professeur Jean-Marie KANDA, Conseil Congolais de la Batterie, Université de Lubumbashi :

« Les échanges dans les sessions ont apporté un plus en termes de connaissances et de compréhension  des enjeux ; un plus en termes des engagements et résolutions que les uns et les autres ont pu formuler. Je trouve que c’est une bonne initiative et surtout d’avoir choisi la question à la fois des minerais critiques ou stratégiques, la participation de la communauté locale ainsi que de l’initiative à faire participer toutes les parties prenantes aux échanges donc il y a eu un plus Â» a-t-il renchérit.

KANDA recommande que les autorités tant au niveau national que provincial et autres décideurs puissent participer aux échanges  du début à la fin afin de suivre les différentes contributions ou des critiques dans le but de les capitaliser ainsi que faire le suivi des recommandations qui leur sont adressées.

Le Professeur insiste aussi sur la présence des entreprises minières dans les prochaines assises pour qu’elles comprennent les enjeux de l’heure afin qu’elles apportent  aussi leurs contributions, car les thématiques tournent autour de la question des ressources naturelles.

Alphonsine TSHILEFE, Présidente de la Fémiac, un regroupement des femmes entrepreneures dans les mines dans l’agropastoral et activités connexes salue la participation active des femmes dans ces assises :

 Â« Nous femmes de différents secteurs, femmes minières, juristes, journalistes et autres avons participé activement dans ces assises en apportant nos contributions par notre présence et intelligence à parler de ce qui est notre,  de nos minerais, de la gestion, de la responsabilité sociétale. Ici c’est la crème intellectuelle qui a participé, mais lorsque je vais rentrer dans la communauté je ferai une restitution pour que cette communauté puisse être informée des résolutions prises au cours de ce forum Â».

SAFANTO BULONGO du Groupe Thématique Mines au  Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu :

Pour moi, il y avait une valeur ajoutée dans le débat surtout autour des minerais stratégiques, quand on essayait de relever certaines particularités ;  notamment l’absence d’une politique pour la RDC  afin de pouvoir s’aligner comme tous les autres états à cette grande messe qui est la transition énergétiques .Comme vous le savez la RDC n’a jusque-là retenu que 3 types des minerais comme étant stratégiques, donc la nécessité d’élargir  sa liste en fonction de la  définition donc du critérium nouveau qui devrait être adopté par les autorités afin de pouvoir lister de manière efficiente et efficace les minerais que nous devons considérer comme stratégique et aussi critique.

Notre source recommande à Sarw, d’inviter suffisamment des services notamment étatiques, le secrétariat général aux mines, le CEEC, la Direction de Protection Minière, des autorités des jeunes provinces minières à la 9e Edition d’AMI-RDC.

BULONGO pense aussi que l’OCC, la DGDA devraient être là, car sans leurs concours il y aura toujours  des problèmes liés à la sous-évaluation des quantités qui sont exportées par les entreprises a-t-il souligné.

Chrispin POMBO, conseiller en charge des Mines  à la chefferie de Wamuzimu au Sud-Kivu

J’encourage l’initiative, lorsque nous avions des sessions sur les entités territoriales décentralisées et le processus de cahier des charges, nous avons vraiment étaient édifiés car il y a beaucoup de choses qu’on ne maitrisait pas, comme la destruction de l’environnement due à l’exploitation minière par les entreprises, la problématique du respect des cahiers des charges, la transition énergétique c’est une question d’actualité pour nous.

Avec toutes les connaissances acquises grâce  à l’alternative Mining Indaba, nous serons en mesure de bien négocier le cahier des charges  dans notre entité… Nous aussi allons renforcer aussi les capacités des administrés de la chefferie de Wamuzimu.

Il est à noter que la particularité de la 8e Edition de l’alternative Mining Indaba, était la tenue d’un procès fictif nommé « tribunal international des peuples contre les violations des droits des femmes dans les zones minières

De la cérémonie de clôture

L’Ong Southern Africa Research Watch organisatrice de la 8e AMI-RDC a remercié les participant.es pour leur disponibilité et engagements pour l’atteinte des résultats de ces assises notamment des idées pertinentes sur les défis et opportunités liés à l’exploitation des minerais dans le cadre de la transition énergétique.

Davis MULUNGUSA, Senior Advisor a salué aussi l’apport des différents partenaires techniques et financiers qui ont rendu la tenue de la 8e Edition de l’Alternative Mining Indada, il s’agit entre autre de Norvegian Church Aid, Ressource Maters, la Giz, CASA, Pamoja, Centre Carter et bien d’autres

C’est le Vice-Gouverneur  de Lualaba qui a clôturé officiellement ces assises, dans son speech, il a insisté sur l’intégration des communautés dans tout le processus de transition énergétique en établissant les mécanismes participatifs qui permettent aux populations locales de contribuer activement à l’élaboration des politiques minières.

Des délégations

Délégation province du Sud-Kivu

Des provinces minières ont été conviées à cette grande messe, le Sud-Kivu était représentée par une dizaine  d’acteurs et actrices intervenants dans le secteur minier, notamment les organisations de la société civile, la chefferie de Wamuzimu grâce à l’appui de Norvegian Church Aid représentée par Madame Gisèle BARAKA BASHIGE.

Nelly ADIDJA

Participante

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