Est de la RDC : Les femmes victimes des préjugés et violation de leurs droits dans les carrés miniers selon une étude commanditée par Alert International.

Selon une étude sur l’analyse genre dans le secteur minier au Sud-Kivu et dans la province de l’Ituri, il s’observe une disparité dans la répartition des activités entre les hommes et les femmes. Dans la plupart des cas, selon cette recherche, des hommes se comportent en patron avec des rôles clés comme l’exploitation et l’achat des minerais, le creusage,… Et la femme est reléguée aux travaux de moindre importance : transport de sable, vente des nourritures, travail de sexe,… Cette étude commanditée par Alert International rentre dans le cadre du projet : « Améliorons la sécurité, la cohésion sociale et les droits de l’homme dans les zones minières de l’Est de la RDC.».
De par les analyses des résultats, en général, les femmes qui travaillent dans les mines sont mal perçues par les hommes et les autres membres de la communauté.
« Les femmes qui travaillent dans les mines sont tantôt accusées d’être des prostituées ; d’être des femmes difficiles à gérer dans les foyers, de travailler avec et au compte des groupes armés et des coupeurs de route, qui ravissent les minerais et qui insécurisent les gens dans les sites miniers » renseigne ce rapport
Ce document fait savoir aussi qu’elles sont obligées de payer une somme équivalente à 2000 franc congolais appelés frais de macarons pour chaque jour, mais un traitement non infligé aux hommes qui y exercent au quotidien.
Dans la foulée, ces dernières sont aussi exclues dans certains sites où elles sont considérées comme porte-malheur vue que : « les croyances culturelles font croire que la présence d’une femme en période des règles dans le site fait disparaitre les minerais ».
Cependant, ces idées infondées n’ont pas été prouvées lors de la recherche, car les enquêtés n’ont que faire raconter ce qu’ils entendent, n’ayant pas d’arguments clairs de leurs affirmations.
D’autres disparités entre les hommes et les femmes dans le carré minier.
Traditionnellement, les hommes font le creusage et triages des minerais, et pourtant physiquement les femmes peuvent aussi faire autant qu’eux.
En dehors de cela, ils sont des négociants qui peuvent louer, acheter des puits et contrôler les ouvriers (creuseurs), ce qui les permettent d’être d’expérimentés dans le domaine et ainsi évoluer rapidement sur le plan économique.
« Les femmes ne doivent que transporter le sable vers le lieu de lavage, concacer les pierres, lavage des minerais, transports des bidons d’eau ou d’autres matériels utilisés dans les sites, la vente de la bière, nourriture et autres accessoires non rapprochés des matières précieuses. Celles exerçant comme manutentionnaires sont soumises à plusieurs violations en cas de pertes des minerais ou certaines autres choses dans les sites miniers » selon cette étude
Dans la foulée, elles se voient tabasser, déshabiller ou fouiller par tout jusqu’à se faire introduire les doigts dans leurs organes génitaux, chose qui ne sera jamais acceptée en matière des violences sexuelles.
Dans le secteur de l’entrepreneuriat au niveau des sites miniers, contreraient aux hommes, les femmes n’ont pas encore acquis de l’expérience en la matière et se font souvent escroquer par les creuseurs ou soit les propriétaires des sites ou puits d’or en leurs vendant des fausses matières.
Cette situation, les amènent à la faillite et empêchent d’autres femmes à entreprendre dans imines. Pendant ce temps, il se manifeste des problèmes au sein de leurs foyers car les hommes ne sont pas prêts à digérer cette réalité.
Rappelons qu’au Sud-Kivu, l’étude a été menée dans les territoires de Fizi, précisément dans les sites miniers de Mukera. La recherche de terrain a reccueilli les données auprès de 240 personnes interviewées individuellement et 200 personnes réunies en focus groupe.
Des recommandations formulées à différents acteurs
Au gouvernement congolais, cette étude lui demande de lutter contre les antivaleurs et prêcher les normes éthiques dans les sites miniers ; d’adopter des mesures fortes pour protéger les employées contre le harcèlement sexuel, …
« Au gouvernement, il faut veiller à faire connaitre les droits humains dans les sites miniers et les faire respecter. Dans la foulée, faire respecter le code minier, mais aussi adopter des mesures de protection sanitaire, sociale et environnementale » recommande cette étude
Et aux organisations de la société civile, de sensibiliser les hommes et les femmes exerçant dans les sites miniers à l’autoprotection et à la prévention des risques ; de renforcer les capacités des femmes qui exercent des activités dans les sites miniers, notamment en techniques de commerce, entrepreneuriat et conception de business plan.
« Nous recommandons aux organisations de la société civile de renforcer les capacités des femmes et hommes travaillant dans les sites miniers en mécanismes de prévention, gestion et règlement des conflits » recommande cette étude
Et enfin, aux coopératives minières de renforcer le pouvoir financier des femmes négociantes, celles qui achètent des trous ou des puits et emploient des creuseurs.
Dans la foulée, l’étude recommande aussi d’accompagner les structures de défense des intérêts des femmes travaillant dans les sites miniers.
Signalons que les résultats de cette étude ont été donnés au cours de l’Atelier de restitution des résultats de la recherche sur la dynamique genre dans le secteur minier en vue de l’élaboration de la stratégie genre du projet Madini kwa amani na maendeleo, organisé dans la ville de Bukavu, le 27 février 2023.
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