Est de la RDC : PPI déplore l’assassinat de deux journalistes au Nord Kivu (Rapport trimestriel, aout, septembre, octobre 2024)
14 cas de violation des droits des journalistes et de la liberté de la presse ont été documentés par l’ONG de défense des droits humains Partenariat pour la Protection Intégrée PPI.
C’était lors d’une conférence de presse organisée samedi 2 novembre 2024 en marge de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.
Jonathan Magoma, directeur des programmes chez PPI renseigne que ces statistiques couvrent 3 mois dont aout, septembre et le mois d’octobre dans 4 provinces de l’Est de la RDC à savoir le Sud Kivu, le Nord Kivu, Tanganyika et la province de l’Ituri.
Devant les journalistes, il a précisé que parmi les 14 cas, 9 ont été signalés au nord Kivu et 4 au Sud Kivu ainsi qu’un cas dans la province de l’Ituri, parmi ces cas, 7 sont liés directement au travail des journalistes.
Entre aout et octobre, l’Est de la RDC a enregistré 2 journalistes assassinés, il s’agit de Ghislain Kasonia, journaliste à Radio Upendo Kivu dont le corps sans vie a été trouvé au stade Maurice de Furu à Butembo, le 4 aout 2024.
Jusqu’aujourd’hui, les circonstances de sa mort ne sont pas connues s’inquiète Jonathan Magoma, directeur des programmes au sein du Partenariat pour la Protection Intégrée PPI.
Il rappelle aussi l’assassinat de monsieur Edmond Bahati, coordinateur de la radio Maria à Goma, tué par des hommes armés non autrement identifiés le 27 septembre 2024.
Au Sud Kivu, PPI rappelle l’assassinat de Serge Maheshe, journaliste à Radio Okapi, tué en 2007, Didace Namujimbo, journaliste à Radio Okapi tué en 2008 et Koko Bruno Cirambiza de radio Star tué en 2009.
Jonathan Magoma déplore le fait que la lumière n’a jamais été donnée sur les circonstances de ces assassinats et pense que le pouvoir public devrait mener des enquêtes dans l’objectif de dénicher les auteurs et les punir conformément à la loi.
Dans cette conférence de presse de presse, PPI souligne que les services de sécurité sont les premiers auteurs des cas de violation des droits des journalistes, il s’agit ici de certains éléments FARDC, PNC et le service de renseignement.
Parmi les formes d’atteintes documentées figurent les agressions, les menaces, les attaques nocturnes, les arrestations arbitraires, les assassinats, les enlèvements, les tortures, le cambriolage et pillage des médias ainsi que les pressions fiscales.
Déjà , 2 journalistes de la radio Top Buzi dans le territoire de Kalehe sont victimes de ces formes d’atteintes car ils subissent des menaces de la part des combattants Wazalendo dans la zone.
Cette conférence a été organisée en marge de la journée internationale de la fin de l’impunité pour des crimes commis contre les journalistes célébrée le 2 novembre de chaque année.
C’est grâce à l’appui technique d’Internews dans le cadre du projet « Protéger la Liberté d’informer en RDC PROLIR financé par la Coopération Suisse.
Jonathan Magoma a clôturé cette conférence de presse en remerciant Internews et la Coopération Suisse pour leur appui et accompagnement qui permettent à PPI d’apporter assistance aux journalistes à l’Est de la RDC.
Anselme KANGETA
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!