Faire face au changement climatique ensemble
Une approche commune et des instruments régionaux efficaces soutiennent les Etats Insulaires de la SADC, lesquels sont les plus exposés aux effets du changement climatique.
C’est un jour nuageux dans la ville de Curepipe, à quelques kilomètres au Sud de de Port Louis, la capitale de l’Ile Maurice. Mais ceci n’empêche pas les étudiantes du Collège des Filles Hindus à monter les escaliers jusqu’au toit pour montrer fièrement une installation de panneaux solaires.
C’est la réponse de l’école au changement climatique et elle est bien en avance sur bon nombre d’écoles du reste du monde.
La directrice de l’école, Andrea Gungadin, affiche un grand enthousiasme pour ce projet.
“En 2011, nos membres exécutifs ont décidé de commencer à utiliser l’ énergie durable après que le Gouvernement Mauricien ait entrepris une campagne d sensibilisation sur cette problématique,”.
L’école fit ses recherches sur l’énergie solaire et “La décision fut prise d’établir système
photovoltaïque d’une capacité de trois kilowatt sur les toitures de l’école”.
Les cellules photovoltaïques convertissent l’énergie solaire directement en électricité, laquelle fournit la plupart des besoins électriques de l’école. Maurice ne dispose pas de réserves pétroliaires, ni de dépôts de gaz et est contrainte d’importer le carburant diesel pour ses grands générateurs qui produisent de l’électricité.
Le Conseil d’administration Central pour l’Electricité, une compagnie appartenant à l’Etat, fournit autour de 40% de l’électricité vendue dans le pays, le reste étant généré par les producteurs indépendants .
Alors que la majorité de la production est basée sur le charbon ou le diesel importé l,
certains producteurs basent leur production sur la combustion d’un mélange de déchets agricoles provenant des plantations de cannes à sucre.
La croissance de la demande d’électricité à l’Ile Maurice s’élève à un peu plus de 3% par an, l’adoption de méthodes alternatives de production d’électricité est donc impérative. Il est également évident pour les professionnels dans le domaine de l’éducation que ce message doit être disséminé auprès des citoyens.
“Nous avons pour habitude de nous rendre sur ce toit avec nos afin de leur démontrer qu’ils pourront répliquer ces idées dans leur propres maisons une fois adultes, et ainsi pérenniser l’ambition d’une ile Maurice écologique,” confie Gungadin.
Les autres écoles de la région, et des pays de la SADC tels que les Seychelles et la Tanzanie, ontrépliqué cette initiative au l’énergie solaire faisant partie intégrante de la réponse au changement climatique.
Urmila Motar, élève du Collège des Filles Hindus, reconnait que le projet est pertinent au delà de Maurice. “La SADC et les autres organisations soutiennent l’adoption de sources alternative d’énergie et, c’est important de souligner que les projets comme ceux-ci représentent le futur,”confie-t-elle. elle confie.
Un autre exemple de l’usage de de l’énergie solaire se trouve en Zambie, où l’énergie solaire est utilisée pour activer les pompes d’eau agricole. Juste au Nord de la Capitale Zambienne, Lusaka, le fermier Elias Moyo explique comment il a construit sa propre pompe à énergie solaire.
“Je peux a présent faire pousser le blé, les tomates, les piments, les oignions et le gombo. Lorsqu’il fait sec, j’active la pompe par une journée ensoleillé et je remplis le réservoir,” dit-il, pointant du doigt un grand réservoir vert.
Pour les fermiers comme lui, ceci représente des gains importants en productivité.
Du rechargement des téléphones cellulaires à la provision d’énergie pour permettre aux élèves de faire leurs devoirs la nuit , l’énergie solaire améliore la qualité de vie de nombreuse personnes dans la région.
Dans la Capitale de l’Ile Maurice, un fervent partisan de la première heure de l’énergie verte et l’un des experts de l’énergie durable de la SADC est le Ministre de l’Environnement, Mr. Etienne Sinatambou.
“Le défi pour l’Ile Maurice est le plus marqué dans la SADC. LE Ministre de l’Environnement Etienne Sinatambou Rapport de l’ONU de 2016 classe l’ile comme etant le septième Etat insulaire le plus exposé au monde a la montée du niveau de la mer.” déplore-t-il.
Les autres pays menacés par la montée du niveau de la mer incluent Madagascar et le Mozambique.
“Nous assistons déjà à l’accélération de la montée du niveau de la mer, l’érosion des plages, une augmentation en fréquence et en intensité de conditions climatiques extrêmes ainsi que la diminution de la pluviosité. Tout ces éléments nous rendent particulièrement vulnérables aux inondations,” argumente Mr. Sinatambou.
“De 2003 à 2017, la montée du niveau de l’eau de la mer a plus que doublé comparativement à la moyenne des 25 dernières années, et cependant notre niveau de pluviosité a diminué jusqu’à atteindre les niveaux des années pré-1930.Nous devons absolument être vigilants.”
Vingt pourcent des plages de l’érosion à long terme. Pour un pays dont plus de 30% de son Produit National Brute est généré par le tourisme, ceci represente un risque significatif pour le futur. En tant qu’ancien ministre des Affaires Etrangères et de l’Intégration Régionale, Mr Sinatambou est bien placé pour faire état du rôle de la SADC pour les Etats insulaires.
“La SADC assiste maintenant les pays dans la région en terme de lutte contre les effets du changement climatique,” . Comme exemple, il mentionne les negociations COP21 tenue à Paris en 2015, où la SADC a constitué une plateforme pour la défense d’une position commune. La position commune adoptée par les Etats Membres a mis l’accent sur l’adaptation au changement climatique tout en se focalisant sur les mesures pour d’atténuation de ses effets par la finance, le transfert l’adoption d’innovations technologiques ainsi que le renforcement des capacités régionales.
Pour l’Afrique Australe, l’une des régions les plus exposées aux augmentations des
températures et au changement climatique, la stabilisation de la quantité de carbone émise dans l’atmosphère tout en permettant le développement de son économie est d’une grande importance.
En parlant d’une seule voix, les Etats Membres ont assuré qu’ils seraient écoutés sur la scène mondiale. Le changement climatique est egalement un aspect clé du Plan Régional Indicatif de Développement Stratégique (PRIDS) lequel régit l’agenda de la SADC jusqu’en 2020.
Ceci a mené à la formulation.
D’initiatives régionales telles que le Document de la SADC sur le Changement Climatique, la Stratégie d’Adaptation au Changement Climatique pour le Secteur de l’Eau, et le Plan d’Action Stratégique du Changement Climatique de la SADC. Sinatambou croit que l’intérêt pour des actions conjointes est en train de gagner du terrain.
“La SADC s’engage désormais dans le développement du programme régional sur le changement climatique, ce qui est encourageant,” dit-il.
“Ce que nous observons maintenant est le fait que la SADC coopère avec la Commission de l’Océan Indien pour l’élaboration d’un plan intégré afin de faire face à la menace.”
“Les organes régionaux travaillentavec la population de la région pour voir des résultats positifs,” ajoute Sinatambou. “Notre peuple a besoin et mérite d’être assisté, et la meilleure façon de faire ceci est d’afficher les résultats concrets.”
Le PRIDSprévoit egalement des plans de réponse pour des situations d’urgences et le Ministre d’Environnement dit que son pays a inauguré un plan de reponse d’urgence pour l’Ile Maurice.
“Le système d’ alerte précoce contre les tempêtes est doté d’une fonction de prévision à 6 jours et qui détermine où les raffales d’eau frapperont l’Ile et le degré de dommages attendu.
C’est un plan spécifique est positivement accueilli par tous les Etats Membres de la SADC.”
La Secrétaire Exécutive, ,de la SADC, Dr Stergomena Lawrence Tax, déclare que le succès peut seulement être assuré au moyen de l’intégration régionale, et de l’harmonisation des systems et des projets.
“L’engagement ne devrait pas uniquement être verbal. Nous nous devons de mettre en oeuvre les idées. Ceci doit être exécuté par nous Tous, à différents niveaux, du gouvernement, aux secteurs publiques et privés”.
Comme les projets solaires l’ont démontré en Ile Maurice, l’approche de la région pour répondre au changement climatique place les innovation technologiques au premier plan pour le développement de modèles de production d’énergie alternative en Afrique Australe.
La Politique de la SADC: Le changement climatique est d’une importance cruciale pour la SADC, comme démontré par l’élaboration du Document de Politiques de la SADC sur le Changement Climatique adopté en 2012. Ce Document régit les réponses de la région au changement climatique tout en suggérant une approche multi disciplinaire, allant au-dela des barrières tant au niveau national que sectoriel. Ce document alligne la région derrière la vision de réponse aux effets du changement climatique par une mise en oeuvre effective d’initiatives qui participent au renforcement de la résilience socio-économique de la région.
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