Goma : AFEM réunit les journalistes et services de sécurité sur le DIH et la loi de la presse
Ce 28 et 29 Octobre 2024 , l’Association des Femmes des Médias AFEM a facilité les échanges entre les responsables des médias de Goma et les services de sécurité autour du Droit International Humanitaire, du droit des journalistes et de la situation sécuritaire de ces derniers.
Plusieurs questions ont été abordées dans le but de renforcer la collaboration entre ces deux parties afin de permettre aux journalistes de la province du Nord-Kivu , d’exercer leur travail en toute sécurité.
Des responsables des médias ont souligné que« Les journalistes sont aussi victimes d’actes arbitraires de la part des autorités, notamment des éléments incontrôlés des forces armées ou de la police qui s’illustrent par des cas d’arrestation, mauvais traitement, intimidation, etc… D’autres cas d’incidents sécuritaires sont régulièrement signalés en RDC en général et plus particulièrement dans sa partie Est confrontée à des tensions et plusieurs autres formes de conflit »
Vu ces atteintes à la sécurité des journalistes notamment du Nord-Kivu , il est crucial de trouver une solution pour sa protection.
“ Le journaliste étant un acteur dans la société appelé à informer la population, le journaliste est également appelé à être protégé par ces autorités militaires et policières. Cette protection ne peut être efficace si et seulement si nous établissons une collaboration étroite entre les journalistes et ces autorités policières et militaires. Raison pour laquelle nous avons estimé qu’il était important de réunir autour d’une table, ces autorités militaires et policières et les journalistes enfin d’échanger sur la problématique d’atteinte à la liberté de la presse “, précise Rose Mathe, point focal de l’Association des Femmes des Médias AFEM Nord Kivu
Major Beronwegi Umoya Bob, commissaire supérieur adjoint du Nord-Kivu pense qu’il est important d’avoir régulièrement un cadre d’échange entre les responsables des médias et les autorités afin de rappeler les uns et les autres le respect des droits d’autrui pour éviter les violations :
“Je lance le message à tous les acteurs de la sécurité . Je dirais qu’ils doivent savoir que chaque personne à ses droits. Et nous devons savoir que si nous de la sécurité avons des droits, nous devons nous mettre en tête que nos droits se limitent là où commencent les droits des autres. Je vais leur recommander d’emblée dans toutes leurs actions de mettre en profit les connaissances des dossiers qu’ils instruisent. Si par exemple c’est quelque chose qui a trait au journaliste, qu’ils puissent d’abord s’imprégner davantage de ce que dit soit la déontologie et l’éthique qui régissent ce domaine, de s’imprégner des lois tant nationales qu’internationales qui régissent ce métier”, explique-t-il
Une activité qui s’inscrit dans le cadre du projet une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès de différentes couches sociales à l’information fiable au Nord et Sud-Kivu, en collaboration avec l’ Ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Kinshasa, mis en œuvre par AFEM.
Yvonne Amuli
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