Grand reportage sur le rôle de la radio dans la prévention des conflits, quid de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et Sud-Kivu

La province du Sud-Kivu commémore le jeudi 13 Février 2025 la journée mondiale de la Radio dans un contexte d’insécurité marqué par des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 en territoire de Kalehe.

Depuis le début des hostilités dans l’Est de la RDC et en territoire de Kalehe par la prise de certains villages, la radio continue de jouer son rôle d’informer, d’éduquer et conscientiser les habitants du Sud-Kivu pour apaiser leurs esprits surchauffés.

Des programmes radios qui sont proposés, notamment les spots, les émissions thématiques, les magazines et les tranches d’informations sont de nature à appeler les habitants sur le vivre ensemble, la construction de la paix,…

La Directrice de Svein, Judith ASINA estime que c’est en ce moment plus jamais que les radios de toutes natures doivent jouer leurs rôles d’une Eglise au milieu du village. Judith ASINA pense que les journalistes doivent user du journalisme sensible aux conflits, faire preuve du journalisme de paix pour éviter d’être à l’origine des conflits au lieu de les résoudre.

Pour le professeur Adolphe KILOMBA, la radio reste un outil capital pour confirmer ou infirmer une information contrairement à d’autres outils et moyen de communication qui sont utilisés par des personnes non expérimentées dans le domaine de média.

Il estime que pendant cette période où la situation est précaire, les rumeurs et fausses informations circulent dans tous les sens et la place pour la bonne information reste l’apanage de la radio.

Et pour mieux communiquer sur la situation sécuritaire, éviter des rumeurs, des préjugés, l’Union Nationale de la Presse du Congo, UNPC Section du Sud-Kivu a demandé au gouvernement provincial de mettre en place un task communication pour expliquer régulièrement la situation sécuritaire au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

Par ailleurs, cet organe a aussi demandé aux professionnels des médias de ne pas publier ou diffuser les informations des fronts sans les vérifier. Il faut donc recourir aux sources officielles et crédibles pour rassurer la fiabilité des informations diffusées à la radio.

Darius KITOKA président de cette structure insiste sur le respect de l’éthique et déontologie journalistiques pour mériter la confiance de la population victime des désinformations en cette période de guerre, soit ne pas tomber dans le sensationnalisme.

Pour sa part, Olivier KIRIZA, coordinateur du Réseau des radios et télévisions Communautaires à l’Est du Congo, estime que les médias responsables ne doivent pas relayer les informations qui ont toutes les sources d’information.

Cependant, il déplore du fait que la radio fait face à un défi d’atteindre les personnes ressources qui sont dans les zones des combats, c’est alors que malheureusement certains médias non professionnels diffusent des rumeurs récoltées sur les réseaux sociaux.

Pour l’équipe de la réalisation du magazine, présentation : Anselme KANGETA