Guerre M23 : Une déplacée  de guerre présente à l’enterrement de 35 corps des victimes des bombardements à Goma appelle aux sanctions des auteurs

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       6 mois ago     1377 Views     Laisser vos impressions  

Le mercredi 15 Mai 2024, nombreux habitants de Goma se sont rassemblés à l’esplanade du stade de l’unité, pour rendre les derniers hommages aux 35 déplacés victimes des bombardements du 3 mai dernier, dans les camps Lushagala et 8e CEPAC à l’Ouest de la ville.

 En présence de leurs familles, les corps des victimes ont été exposés avant l’enterrement.  

La délégation s’est ensuite rendue à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo où sont désormais  inhumés les victimes dans un cimetière aménagé, appelé Genocost. C’est dans le but pour la RDC, de se souvenir de toutes les victimes de la guerre d’agression imposée à la RDC par le Rwanda pour des fins économiques.

Les familles des victimes inconsolables, ne jurent que pour le retour de la paix pour qu’’elles rentrent chez elles.

 Â« J’ai perdu mes deux enfants, parmi eux, un nourrisson. J’ai été opéré et aujourd’hui je reste avec la cicatrice de l’opération sans avoir mon enfant. Les auteurs payeront un jour pour ce qu’ils viennent de me faire » témoigne une des déplacés fondant en larme

Certains vont jusqu’à demander au président de la République de s’installer dans la ville de Goma pour en finir avec la guerre du M23 et ses collaborateurs.

Présente à cette cérémonie, la délégation du parlement et du gouvernement a présenté les condoléances tout en appelant la communauté internationale d’agir face à ces attaques contre les civils.

 Â« Dans le camp de Mugunga , il n’y avait pas de combattants ou un camp militaire. Ce sont des civils, des déplacés qui ne demandent que la paix pour qu’ils rentrent chez eux», indique le ministre des droits humains, Modeste Mutinga.

AFEM condamne pour la nième fois…

L’Association des Femmes des Médias, AFEM de la RDC attristée par cet événement tragique, demande réparation.

Ces bombardements contre les civils dans les camps des déplacé.es qui ont touché majoritairement les femmes et les enfants sont inacceptables signale AFEM

 Par ailleurs, cette structure pour l’équité du genre, alerte la communauté internationale et lui demande de prendre des actions concrètes pour mettre fin à ce cycle macabre des violences dans l’Est de la RDC dont l’axe moteur est le pillage et l’exploitation illégale des minerais.

« Les autorités congolaises sont également appelées à prendre leurs responsabilités pour garantir la sécurité des populations civiles et que les auteurs de ces crimes odieux répondent de leurs actes»  déclare Julienne Baseke, Coordonnatrice de l’AFEM

Signalons que le 3 Mai 2024 dernier, des bombes en provenance de la ligne des fronts ont été larguées dans le camp de déplacés de Lushagala au quartier Lac-Vert. Plus de 30 personnes sont mortes parmi elles, 22 enfants et 37 autres blessés qui sont pris en charge dans les structures sanitaires de Goma.

Yvonne Kapinga Amuli

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