Hollande : Julienne Baseke nominée pour le prix « Tulipe » grâce à son combat pour les droits humains

Julienne Baseke est nominée pour le prix « Tulipe » du Gouvernement Néerlandais en guise de reconnaissance à son combat pour la promotion et la défense des droits humains. La coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias, AFEM, est la seule femme congolaise dans le Top 3, dont une turque et une brésilienne, tirées de 10 personnes pour cette nomination internationale.

Le prix sera remis le 15 décembre 2023 aux Pays-Bas à l’issue d’une évaluation, par le Ministère des affaires étrangères du Gouvernement Néerlandais, du niveau d’engagement et la thématique à mettre en avant.

Des réunions avec des autorités hollandaises, ainsi que plusieurs organisations et parties prenantes qui partagent un engagement commun en faveur de la promotion des droits humains seront également tenues dans le cadre de cette nomination.

La « Tulipe » des droits de l’Homme est un prix instauré par le Gouvernement des Pays-Bas pour récompenser le courage et l’action des défenseurs.res des droits humains qui utilisent des moyens innovants, en vue de promouvoir ces droits.

La Coordinatrice de AFEM est nominée pour son implication remarquable dans la lutte contre les violences sexuelles, la lutte contre contre l’impunité, la participation de la Femme et la promotion de la liberté d’expression.

 » Je me sens très honorée, motivée et encouragée par cette reconnaissance de notre engagement au travail que nous abattons depuis plus de 15 ans. Cette reconnaissance par l’Ambassade des Pays-Bas est une marque de motivation et un honneur de voir que le travail que nous faisons ne passe pas inaperçu, il est apprécié à sa juste valeur. Cette nomination offre beaucoup d’opportunités à notre travail, au travail des femmes congolaises pour la lutte contre les violences sexuelles, la participation des femmes et la promotion de la liberté d’expression… C’est une occasion de rendre plus visible notre travail et notre expérience dans la promotion des droits humains et en particulier les droits des femmes « , précise Julienne Baseke.

A travers cette nomination, la Coordinatrice de AFEM rend hommage à toutes les femmes survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre qui font preuve d’une résilience légendaire et qui ont su surmonter la douleur endurée en la transformant en force.

Ces femmes sont devenues des actrices clés pour la promotion des droits dans leurs communautés respectives, ainsi que des actrices de lutte contre l’impunité, a-t-elle ajouté.

L’approche collaboratrice au sein de son organisation AFEM et auprès d’autres femmes militantes des droits humains dans l’Est du pays constitue un autre facteur d’un travail louable de Julienne Baseke abattu en faveur de la promotion des droits humains depuis des années.

Licenciée en Sociologie et chercheuse, experte en genre pour le changement des comportements et spécialiste des questions des violences sexuelles et basées sur le genre, Julienne Baseke, journaliste, est Coordinatrice de l’Association des Femmes des Médias (AFEM), initiatrice et Directrice de Mama Radio, émettant à Bukavu dans la province du Sud Kivu.

Ses compétences avérées en matière de développement, mise en Å“uvre et coordination des stratégies de plaidoyer font d’elle une fervente défenseure des droits humains, à travers notamment la prévention des violences sexuelles et basées sur le genre, la lutte contre l’impunité, la participation de la Femme et la promotion de la liberté d’expression.

Pour rappel, depuis plus de deux décennies, l’Est de la République Démocratique du Congo est ravagé par la guerre et les violences de toute forme.

Des dizaines de groupes armés illégaux et d’unités militaires portent la responsabilité d’abus incessants aux droits humains et de l’insécurité généralisée.

Ce sont des civils qui portent le plus lourd fardeau dans ce conflit et particulièrement les femmes et les enfants qui sont vulnérables à ces agressions, dont des tueries, viols et toute autre de violences basées sur le genre dans une totale impunité.

D’où, le socle du combat de Julienne Baseke, à travers son organisation AFEM, avec la vision d’asseoir un monde juste et équitable où tous les êtres humains, les femmes et les hommes, les filles et les garçons, sont épanouis et jouissent pleinement de leurs droits.

Elysée Muzalia